Dix ans jour pour jour après sa victoire à Lesneven sous le maillot du VC La Pomme Marseille, Julien Antomarchi a de nouveau remporté une étape du Tour de Bretagne (2.2). Le coureur de Roubaix-Lille Métropole s'est imposé en solitaire à Grand-Champ (Morbihan) au terme de la 4e étape de l'épreuve (voir le classement). Il confie à DirectVelo sa satisfaction d'apporter le premier bouquet de l'année à son équipe.

DirectVelo : Quel est ton sentiment tout de suite après cette victoire ?
Je suis très content, d'une part pour moi car je n'ai pas gagné depuis longtemps. Et pour l'équipe, car c'est notre première victoire de l'année. On fait de notre mieux. On fait la course, ça concrétise le travail de l'équipe. Aujourd'hui (samedi), l'équipe a fait un boulot énorme. On était dans toutes les échappées. On ne voulait pas rater l'occasion. Pierre Gouault n'est pas passé loin à la deuxième étape. Nous sommes offensifs et c'est moi qui en profite cette fois-ci.

UN MOMENT D'HESITATION EN HAUT DE LA BOSSE ET C'EST PARTI

L'étape a été très rapide mais ça a mis du temps à se décanter...
C'est parti très vite, sur une petite route. Tout le monde voulait être devant. Les Joker ne contrôlaient pas la course, au contraire, ils attaquaient. Dans la première échappée de 22 coureurs, nous avions Pierre Gouault. Quand c'est revenu, nous allions dans les coups chacun notre tour. J'en ai gardé pour le final puisque j'étais le mieux placé de l'équipe au général.

Comment es-tu sorti ?
J'ai attaqué avec deux autres coureurs à l'entrée du circuit. A partir de là, je suis toujours resté placé en tête de peloton. Dans l'avant-dernier tour, il y a eu un moment d'hésitation en haut de la bosse et j'y suis allé. Une fois devant, j'étais en mode chrono, en gérant.

Quand as-tu senti que c'était gagné ?
Quand j'ai vu aux trois kilomètres, en haut du raidard, que ça ne revenait pas trop, je me suis dit que ça serait difficile pour le peloton de revenir. Je savais que je n'allais pas perdre beaucoup de temps dans la bosse. Il y avait de grandes chances que ça se regarde derrière. Mes équipiers étaient aussi là pour faciliter ma fuite. J'avais confiance.

« UN DECLIC POUR L'EQUIPE »

Tu te retrouves placé au classement général...
On verra au jour le jour. Il faut savoir comment je vais récupérer. L'étape a été très dure, j'ai puisé dans mes réserves pour finir seul dans le final. C'est une course très difficile à contrôler avec 24 équipes au départ.

Qu'est-ce que représente une victoire d'étape sur le Tour de Bretagne pour toi ?
C'est toujours une belle victoire, difficile à décrocher. Il y a toujours un beau niveau sur cette course quand on voit les vainqueurs. J'espère aussi que ce sera un déclic pour l'équipe. On tourne autour depuis un moment.

Cette victoire arrive à une bonne période pour toi ?
Depuis un petit moment, je me sens bien. Les résultats n'étaient pas là mais les jambes étaient bien là comme au Tour du Finistère (13e, NDLR). Je continue jusqu'aux 4 Jours de Dunkerque. C'est un gros objectif et ce sera très important pour nous d'y gagner une étape.