Olivier Pardini : « C’est moins facile à gérer »
Olivier Pardini est mitigé à la sortie de son Rhône-Alpes Isère Tour (2.2). Toujours présent en deuxième rideau, le Belge n’a jamais réussi à trouver de réelle ouverture pour autant. “Je n’ai pas su faire le bond sur le premier groupe dans la dernière montée de la 1ère étape. J’étais juste derrière… C’est dommage car le général s’était déjà joué en grande partie ce premier jour. Je pensais que ça allait encore bouger samedi mais finalement, c’était très contrôlé”, regrette-t-il auprès de DirectVelo. “J’ai pu prendre une belle troisième place au sprint derrière les trois coureurs détachés, ce qui m’a fait une sixième place sur l’étape. Une place d’honneur comme celle-là au général (19e, NDLR) ne me convient pas mais je n’oublie pas que je suis ici avant tout en préparation pour la Flèche du Sud, qui sera importante pour moi comme pour l’équipe”.
En cette saison 2018, l’expérimenté wallon a rejoint la Continental Differdange-Losch, lui qui évoluait encore en Conti Pro, chez WB Veranclassic Aqua Protect, l’année dernière. “Cette nouvelle expérience se passe bien”, se réjouit l’ancien vainqueur du Circuit des Ardennes. “Le mois de mars était assez léger en courses UCI, par contre, alors j’ai notamment disputé quelques kermesses en Belgique. Mais à chaque fois que j’étais là sur des courses UCI, j’ai fait des places quand même. J’ai terminé 2e d’étape sur le Tour du Jura puis encore 5e récemment sur Paris-Mantes-en-Yvelines. La forme est là, ça vient crescendo comme je le souhaitais avant un mois de mai important puisqu’après la Flèche ardennaise, on enchaînera avec le Tour du Luxembourg qui sera très important. Je viserai aussi le Championnat de Belgique ou le Tour de Sibiu, où j’avais gagné le prologue il y a quatre ans”.
« JE NE SAIS PAS TROP QUOI ATTENDRE DE L’AVENIR »
Sur ces différentes épreuves, Olivier Pardini peut retrouver le plaisir de se confronter à certaines des grosses armadas du peloton international. “J’ai envie de me mesurer aux pros, oui. J’aime le scénario de ces courses, à la pédale. Car les épreuves de Classe 2 très décousues, c’est moins facile à gérer. C’est difficile car je retrouve une autre façon de courir”, concède celui qui a débuté sa dixième saison à haut-niveau. “C’est très décousu, il faut être agressif et ne pas avoir peur de prendre les choses en main. Tout peut se jouer dès les premiers kilomètres, comme sur Paris-Mantes. Il faut s’adapter”.
Avantage de cette situation malgré tout, un rôle de leader qu’il n’avait pas auparavant. “Je voulais avoir de la liberté sur les belles courses. C’est toujours clair pour les autres : de par mon statut et ma forme actuelle, je sais que je peux d’office prendre le leadership sur les courses qui m’intéressent. Mes équipiers sont là pour m’aider et ils font du bon boulot”. A bientôt 33 ans, le résident de Liège envisage-t-il un retour dans l’une des deux premières divisions mondiales ? “Je ne sais pas trop quoi attendre de l’avenir. Il faudra voir suivant les opportunités mais les places sont chères. C’est difficile. L’an dernier, j’ai fait une bonne saison et je n’ai pas trouvé de place… Alors c’est compliqué de dire que je voudrais repasser au-dessus en 2019”.