Victor Lafay : « Ils étaient à 100 km/h... »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Victor Lafay n’aura pas mis longtemps à récupérer de sa chute sur le Rhône-Alpes Isère Tour (2.2), le week-end dernier. Ce jeudi, le grimpeur de Bourg-en-Bresse AC a décroché la troisième place du Grand Prix de Montbéliard, en Coupe de France DN1 (voir classement). Le futur professionnel de la Cofidis en a profité pour faire le point avec DirectVelo, quelques minutes après l’arrivée.

DirectVelo : On t’avait quitté souffrant vendredi dernier après une chute sur le Rhône-Alpes Isère Tour, mais te revoilà déjà sur un podium en Coupe de France DN1 moins d’une semaine plus tard !
Victor Lafay : J’ai un énorme hématome à la hanche mais ça ne me dérange pas du tout sur le vélo. J’étais motivé en arrivant ce matin, même si j’appréhendais ce circuit avec une descente un peu casse-gueule et une route mouillée, dans cette même descente. Je pensais que ça allait frotter mais finalement, ce n’était pas si chaud que ça… L’équipe a très bien travaillé pour moi toute la journée et Simon Buttner était vraiment très fort, lui aussi. On a fait une belle course, même si on a peut-être manqué de quelqu’un dans le final, lorsqu’un coup d’une quinzaine est sorti, sans nous. J’ai dû faire l’effort pour ramener le peloton à ce moment-là et après, on s’est fait avoir.

Pourtant, tu as réussi à rentrer sur l’avant…
Heureusement, ça a continué de rouler à l’avant du peloton à ce moment-là. Ca n’a pas fait rideau et lorsque l’on est arrivé dans la dernière bosse, je savais qu’il fallait y aller de suite. Puis je me suis dit que j’allais rouler au train pour revenir sur la tête de course : il fallait que je garde un peu de jus si je voulais avoir une chance de flinguer encore une fois sur le haut. Je suis ressorti à 200 mètres du sommet. J’ai dû prendre dix secondes mais après, dans la descente tout seul, avec cette grande ligne droite… J’étais à 90 km/h mais eux, ils étaient à 100 km/h… Je n’avais pas d’aspiration et surtout, il y avait de grands rouleurs dans ce contre. J’ai donné ce que j’avais mais je ne pouvais pas faire le poids.

« L'IDÉAL, C’EST QUAND L'ARRIVÉE EST EN HAUT... »

Tu n’as donc pas de regrets ?
Non car je ne pouvais pas faire mieux. En tout cas, individuellement, même si c’est peut-être dommage pour l’équipe. Ca m’embête de ne pas gagner mais bon…

C’était un parcours presque idéal pour toi !
Disons que c’était pas mal mais l’idéal, pour moi, c’est quand l’arrivée est en haut (sourires). Il y avait peut-être un peu trop de plat à la  fin pour moi, surtout avec l’effort que j’avais dû faire avant. J’insiste là-dessus mais ça s’est peut-être joué sur ça. Enfin bon, c’est mon premier podium en DN1 et surtout mon premier podium de l’année. J’étais le plus fort dans le final et ça me met en confiance pour la suite. J’espère pouvoir décrocher une ou plusieurs victoires d’ici le mois de juillet.  

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Victor LAFAY