Louis Pijourlet : « Je reste sur ma faim »

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

En terminant troisième du classement général du Tour du Loiret (Elite Nationale), Louis Pijourlet n’a pas atteint l’objectif qu’il s’était fixé avant le départ. "Je voulais gagner le général. Même si le bilan est honorable pour l’équipe avec une victoire d’étape et ce podium, ce n’est pas à la hauteur de ce que j’espérais", déclare-t-il à DirectVelo. 

« POUR NOUS FAIRE PERDRE PLUTOT QUE POUR GAGNER »

Il faut dire qu'avec seulement quatre coureurs au départ "en raison des divers championnats de VTT, route ou du Paris-Roubaix Espoirs",  les Vendée U n'étaient pas en position de force. "Pour autant, comme on porte le maillot Vendée U, on sait que plusieurs équipes vont courir en fonction de nous. Nous avions pour consigne de ne pas nous faire piéger avant le chrono". Après une 5e place encourageante le premier jour, l'ancien stagiaire de la formation Roubaix-Lille Métropole a dû compter sur ses équipiers le lendemain pour ne pas perdre de temps. "On a pris nos responsabilités… contrairement à d’autres équipes dont on a parfois l’impression qu’elles courent pour nous faire perdre plutôt que pour gagner". A l’arrivée, encore un Top 5 et "quelques secondes de grappillées grâce à Clément (Orceau) qui m’a fait la cassure dans le final". 

C’est donc plus que jamais avec l’ambition de gagner le général que l'athlète de 22 ans s'était présenté au départ du contre-la-montre. "Je m'y suis complètement loupé. J’ai dû sortir mon pire chrono depuis que je suis en Elites, se désole-t-il.  On peut toujours se trouver des points à améliorer, mais là, je n’étais juste pas assez fort. C’est très décevant, et pas à la hauteur du travail des mecs qui ont bossé pour moi les autres jours". Sur la dernière étape, Louis Pijourlet a tenté une dernière fois de renverser le général. En vain. Mais les rouge-et-blanc ont pu largement se consoler avec le succès d'étape de Clément Orceau au sprint. "On s’est remobilisés pour aller chercher la victoire. On ne voulait pas repatir bredouille".

« HUMAINEMENT, JE M'ÉPANOUIS »

Mitigé, le coureur l’est aussi quand on évoque son début de saison. "Au niveau collectif, je suis hyper content de ce que je vis avec l’équipe. J’ai vraiment le sentiment d’avoir progressé sur le vélo et en dehors, dans une structure où humainement je m’épanouis". Mais au niveau individuel, le constat est moins positif. "Je peine un peu à être régulier et retrouver un niveau constant et élevé, En termes de résultats, je reste sur ma faim. Je pensais que le Tour du Maroc allait débloquer ma saison", détaille celui qui y avait remporté une étape et porté le maillot de leader (lire ici).

Pour la suite de la saison, le Champion de France universitaire 2017 s’alignera sur la SportBreizh, "un rendez-vous important pour l'équipe" puis sur le Tour du Nivernais-Morvan, qu’il a remporté en 2017. "Je ne sais pas encore si j'irai pour jouer le général", concède celui qui a déjà en tête le Championnat de France contre-la-montre, où il visera le podium. "Je sais que je peux le faire. Mais le contre-la-montre, c’est assez binaire. Tu rends ta copie et tu vois à la fin, le jour J, ton niveau par rapport aux autres !"

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