Florent Castellarnau : « J'adore faire ça »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

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Florent Castellarnau s'est offert un nouveau raid victorieux ce samedi entre Longvic et Pouilly-en-Auxois (77,6 km). Le coureur de l'AVC Aix-en-Provence, présent dans l'échappée de quatorze coureurs, est ressorti à 27 kilomètres de l'arrivée sur la deuxième étape du Tour de Côte d'Or (voir classement). Seul Adrien Legros (Océane Top 16) l'a accompagné. Et c'est à l'issue d'un long sprint à deux que le coureur de 25 ans s'est imposé pour la troisième fois de la saison. L'Aixois raconte son succès à DirectVelo.

DirectVelo : C'est encore une « longue » échappée qui te permet de lever les bras !
Florent Castellarnau :  Je n'étais pas dans l'échappée initiale. Nous n'avions d'ailleurs personne de l'équipe. Robin Meyer a fait le job en relançant au pied de la bosse en début de course. J'avais prévu de mon côté de gicler en haut car le groupe n'était pas loin. C'est ce que j'ai fait. Nous sommes rentrés à cinq sur l'échappée (avec A. Bravard, Louvet, Legros et Primas, NDLR), après la descente. L'entente était bonne. J'ai compris qu'on avait la possibilité d'aller loin. Mais j'aime bien partir de loin alors je n'ai pas voulu attendre. Je suis ressorti de l'échappée dans la bosse. Adrien Legros est revenu au début de la descente.

Vous partez à deux... Tu as vite compris que la victoire était jouable ?
Oui. Je me suis dit que derrière, ils allaient se regarder surtout qu'un coéquipier, Mathieu Caramel, venait de rentrer sur le groupe. Adrien était costaud. Nous avons appuyé fort sur les pédales. Nous n'avons rien calculé. Nous avons tout donné jusqu'au bout. Un coureur (Geoffrey Thévénez) est revenu tout près, aux 500 mètres, alors j'ai lancé le sprint de loin. Je me sentais bien aujourd'hui (samedi) et ça l'a fait ! Je suis vraiment content.

UNE ERREUR DE PARCOURS LE PREMIER JOUR

Hier (vendredi), tu arrives 74e à 16'01'' d'Anthony Jullien...
Je me sentais déjà bien hier mais mon groupe, de contre, s'est trompé de route. J'avais des bonnes sensations ces dernières semaines. Ce fut le cas au Championnat de France, samedi dernier, mais je n'ai pas pu faire un bon résultat. J'ai manqué l'échappée. J'ai essayé ensuite de revenir, en vain. C'est dommage car j'avais des bonnes jambes. Les courses en circuit ne réussissent pas trop. Je ne suis pas assez « tactique » ! Hier, j'ai donc été piégé et ça m'a fait chier. J'avais à cœur de me rattraper dès aujourd'hui.

Que représente ce succès ?
C'est une super victoire. Je continue sur la vague de l'an dernier. Je gagne des belles courses. Je fais des bons raids en partant de loin... Je n'ai pas une bonne pointe de vitesse alors j'adore faire ça. Et c'est la première fois que je gagne avec Jean-Michel Bourgouin dans la voiture. C'était toujours un autre DS quand je m'imposais ! J'avais à cœur d'en gagner une avec lui. Je suis content pour Jean-Michel car il croit en moi.

« J’ESPÈRE QUE CA VA M'AIDER À PASSER PRO »

C'est ta troisième victoire de la saison...
Oui mais j'étais frustré dernièrement car je n'arrivais pas à gagner alors que j'ai besoin de victoires pour passer pro. C'est mon but ! J'espère que ce succès va m'aider ! Je sens que je progresse année après année. Maintenant, j'arrive à boucher 30'' sur le plat. J'ai encore une marge de progression. J'ai gagné une belle étape, en mai, au Tour de Navarre. C'était déjà un raid à deux. Je refais pareil aujourd'hui. Je montre que je suis là sur les courses importantes. C'est la première fois que je dispute le Tour de Côte d'Or. Je voulais donc bien faire ici.

A quoi va ressembler ton été ?
Je vais peut-être disputer la Coupe de France DN1, dimanche prochain, puis couper. Je  serai ensuite au Tour Alsace. Il y aura aussi le Tour du Piémont Pyrénéen que j'ai remporté il y a deux ans.  Nous allons courir en septembre en Espagne, à Ténérife, puis il y aura le Tour du Gévaudan. La saison est loin d'être finie. Il ne faut pas se relâcher.

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