Szymon Rekita, un coup d’épée dans l’eau

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Szymon Rekita a eu le temps d’y croire. Ce dimanche, le Polonais s’est retrouvé dans la bonne échappée lors de la 5e et dernière étape du Tour Alsace (2.2). Virtuel leader du classement général pendant quelques kilomètres, il a finalement vu les grosses écuries mettre en route en fin de course pour boucher une bonne partie de l’écart. Résultat des courses : un statu quo et une 10e place au général final. “Au début de l'étape, j'avais envie de prendre un coup car je me sentais très bien hier (samedi) et je sais que sur les courses par étapes, je me sens de mieux en mieux au fil des étapes. J'ai vu que le coureur d'Aix-en-Provence (Adria Moreno) était aussi devant et finalement, je me suis surtout concentré sur la défense de ma dixième place, plutôt que sur l'écart avec le peloton”, concédait-il auprès de DirectVelo, après l’étape. “Lorsque l'on a eu quatre minutes d'avance, j'ai quand même commencé à me dire qu'il pouvait se passer quelque chose, mais je me doutais que des équipes allaient réagir”.

Le sociétaire de la Leopard Pro Cycling repart tout de même avec le sourire d’Alsace, lui qui avait connu un début d’épreuve difficile. “La première étape de montagne a été très dure à avaler pour moi. D'ailleurs, j'avais déjà perdu beaucoup de temps là-bas sur l'édition 2017. Je ne peux pas l'expliquer mais j'ai vraiment beaucoup de mal dans cette montée de la Planche des Belles Filles. L'étape de samedi s'est beaucoup mieux déroulée pour moi. J'ai même tenté ma chance plusieurs fois dans les différentes ascensions”, se félicite le coureur de 24 ans. “J'ai pu me retrouver avec les meilleurs grimpeurs jusqu'à la fin de l'étape. L'an dernier, l'étape reine était très dure aussi donc ça ne m'a pas surpris. De toute façon, ça me plait bien. J'aime les longues ascensions, qui ne sont pas très raides”.

LE TOUR D’ALLEMAGNE POUR CONFIRMER

10e du Tour Alsace, Szymon Rekita confirme donc qu’il est à l’aise sur les épreuves de Classe 2, lui qui avait remporté une étape sur le dernier Tour du Jura - 9e du général - après avoir terminé 4e du Circuit de Wallonie et 9e du Tour d’Antalya, en Turquie. “Je ne suis pas mécontent de mon début de saison, puisque j'ai notamment gagné au Jura. Mais on peut toujours faire mieux et je n'aurais pas craché sur un plus grand nombre de victoires”. Cap désormais sur le Tour d’Allemagne, qui fait son grand retour au calendrier cette saison. “Ce sera un rendez-vous très important pour l'équipe mais également à titre personnel”.

Stagiaire chez Trek Factory en 2015, il espère désormais monter au niveau supérieur. Tout en ayant conscience que ce sera compliqué. “J'espère rejoindre une plus grande équipe encore, mais ce n'est pas évident. On sait comment ça marche dans le cyclisme : il y a beaucoup de candidats pour peu de places, et j'ai déjà 24 ans”, souligne celui qui voit le temps passer très vite. “Ce serait le moment de passer encore un palier. J'ai quelques contacts avec des équipes, mais rien n'est fait. Je ne veux pas trop penser à tout ça. Il faut que je reste calme et concentré sur les derniers objectifs de la saison. Et après, on verra”.

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