Dimanche, Yacine Chalel a retrouvé le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines pour la première manche de la Coupe d'Hiver. Il y a trois semaines, le coureur de l'OC Val d'Oise y défendait les couleurs de l'Algérie pour première manche de la Coupe du Monde.

Celui qui a débuté le vélo à 8 ans au CSM Epinay-sur-Seine était donc presqu'à domicile et a pu profiter du soutien et de l'aide de son père. "Mon père était mon mécano", explique le pistard à DirectVelo. Mais ce n'est pas toujours le cas.

Dans sa quête pour les points UCI dont il a besoin pour participer aux Coupes du Monde, le Champion d'Afrique du scratch doit souvent se débrouiller seul. Mais pour préparer la Coupe du Monde, il s'est rendu au Grand Prix de Granges avec plusieurs coureurs du Val d'Oise. "Nous avons mutualisé nos moyens. On avait un mécano et j'ai senti la différence. Nous n'avions qu'à poser le vélo et mettre le dossard", apprécie-t-il.

« TANT QU'ON NE SERA PAS À ARMES ÉGALES »

L'étudiant en Master de contrôle de gestion à Paris-Dauphine, en alternance avec la SNCF, veut retrouver plus souvent ces conditions de "confort". Il a un projet : monter une équipe piste UCI. "D'abord pour mutualiser les moyens et organiser les déplacements. Il y aurait des coureurs français, algériens et d'Afrique", envisage-t-il.

A Saint-Quentin, le coureur de bientôt 23 ans s'est qualifié pour la finale de la course aux points grâce à un bel effort dans le dernier sprint de sa série. Il croit en son avenir sur la piste. "Pour l'instant je suis encore étudiant. Je fais du biquotidien. Je me lève plus tôt pour rouler et le soir, j'ai le vélo dans le coffre. L'an prochain, je me consacre à 100% au vélo. Je crois que j'ai du potentiel, mais il faut s'organiser", estime-t-il.

Cette organisation passe donc par une structure qui l'accompagne. "J'ai déjà décroché un premier sponsor personnel. Mais tant qu'on ne sera pas à armes égales, on ne pourra pas marcher aussi bien que les autres coureurs", constate-t-il. C'est pour cela que la constitution d'une équipe piste trotte dans la tête du futur sociétaire du Paris Cycliste Olympique. "C'est mon projet pour l'année prochaine".