Certains seront sans doute surpris au moment de parcourir la liste des engagés pour le prochain Championnat de France Elites de cyclo-cross, ce dimanche à Besançon (Doubs). Dossard numéro 33 sur les manches et dans le dos, s’élancera un certain Antony Chamerat-Dumont. Champion national chez les Cadets, il y a déjà neuf ans, le Lyonnais, d’origine nordiste, avait mis fin à sa carrière à haut-niveau à la fin de sa seconde année chez les Juniors (lire le numéro de la rubrique “On a retrouvé”, qui lui était consacré fin 2017). “L’année dernière, j’avais repris en FSGT et j’avais gagné tous mes cross. Je voulais continuer sur cette lancée cette saison et voir ce que ça pouvait donner en Pass’Cyclisme”.

Le voilà finalement qui remporte le Championnat Auvergne-Rhône-Alpes dans la catégorie. “En fait, j’aurais aimé faire le Championnat avec les Élites, mais cela a été refusé par le Président du comité”, regrette-t-il. “J’ai vu que le 4e des Élites était un coureur que j’avais battu un peu plus tôt dans la saison. Alors, je me suis dit que j’aurais peut-être pu faire 4e…”. 

« JE NE VAIS PAS FAIRE UN TOP 10 »

De quoi motiver l’athlète de 24 ans à tenter sa chance sur le Championnat de France Elites. Mais avant tout pour le plaisir. “Je monte et je retrouve le niveau petit à petit. J’ai posé tous mes congés en décembre et je me suis entraîné au maximum, histoire de mettre tous les chances de mon côté”, concède celui qui, en parallèle, est mécanicien de machines industrielles. “Je me lance des défis, mais je ne pense pas faire grand-chose en terme de résultat, malgré tout”, tempère-t-il. Car bien que très motivé, Antony Chamerat-Dumont a conscience de ses limites actuelles. “Je ne vais pas faire un Top 10 ! Ce n’est de toute façon pas l’objectif. Je sais que je n’en ai pas les moyens. Franchement, je vais simplement me faire plaisir, et on verra bien ce que ça va donner…”.

Dans l’inconnu quant à ce qu’il fera l’an prochain sur le vélo, le sociétaire du VC Brignais devrait en savoir un peu plus à la suite de sa performance à Besançon, où il aura le plaisir de retrouver de vieilles connaissances. “Déjà, ça va être marrant de se retrouver au milieu des pros ! Mais c’est vrai qu’en plus, ça va vraiment être sympa d’être à côté de garçons comme Venturini, Russo ou Jauregui, que j’ai bien connus dans les jeunes catégories”.