Itamar Einhorn : « C'est plus facile pour apprendre »
Itamar Einhorn n'est pas du genre à dire "je sais, je sais" mais plutôt "je sais qu'on ne sait jamais". L'ancien stagiaire d'Israël Cycling Academy est en Bretagne dans la réserve de l'équipe pro pour parfaire son bagage de coureur cycliste. "Avec Côtes d'Armor-Marie Morin-Véranda Rideau, je vais pouvoir courir à un bon niveau mais avec moins de pression du résultat que chez le pros. C'est plus facile pour apprendre. Chez Côtes d'Armor, je peux parfois être désigné leader ce qui ne serait pas le cas en Conti Pro", explique-t-il à DirectVelo.
APPRENTISSAGE PERPETUEL
Le coureur de 21 ans a déjà son contrat en poche pour rejoindre Israël Cycling Academy à partir du mois de juillet. Mais cet avenir assuré n'arrête pas sa soif d'apprendre. "Le vélo, c'est un apprentissage perpétuel. Je pense que Ruben Plaza, à 39 ans, il apprend des trucs tous les jours", assure-t-il.
Le citoyen de Modiim, à côté de Jérusalem, a commencé le vélo à 12 ans par le VTT. "Je suis passé à la route à 14 ans et l'année suivante j'étais au Festival olympique de la jeunesse à Utrecht", rappelle-t-il. Le pli est pris. Ses saisons vont être rythmées par les aller-retours en Israël où il étudie, et l'étranger où il apprend à courir. "Quand j'ai terminé l'école, j'ai fait mon service militaire pendant deux ans que j'ai terminé en décembre dernier. Maintenant, j'ai plus de libertés pour quitter Israël", ajoute celui qui devrait participer avec son équipe nationale à la Kattekoers, la première manche de la Coupe des Nations.
« ÇA ATTAQUAIT DANS TOUS LES SENS »
Après avoir couru en Belgique, en Croatie ou en Chine, Itamar Einhorn découvre le cyclisme amateur tricolore. Aux Plages vendéennes, il est monté sur le podium au Girouard sans être trop dépaysé. "En Vendée, toutes les grandes équipes travaillaient et contrôlaient ensemble, ça ressemblait à ce qu'on retrouve chez les pros", analyse-t-il. En revanche, changement de décor à la Melrandaise, samedi dernier, la première "toutes caté" en Bretagne. "Ça attaquait dans tous les sens !", s'étonne-t-il, encore à la recherche du mode d'emploi.
L'Israëlien n'est pas toujours dépaysé en Bretagne. "Chez moi, tout comme ici, il faut faire attention aux voitures. Mais les routes et le temps sont idéaux pour rouler. J'adore rouler chez moi", insiste-t-il. La semaine passée, il s'est d'ailleurs offert un aller-retour de trois jours entre la Bretagne et Israël. "C'était pour faire une surprise à ma copine !".