Plus de quatre longues années sans lever les bras. La dernière victoire de Jérôme Mainard remontait à fin 2014, au Grand Prix des Foires d'Orval. Ce samedi, le coureur de 32 ans a rattrapé le temps perdu et a pris le soin de savourer son succès sur le Le Poinçonnet-Limoges (voir classement). ''Elle fait du bien'', confiait-il quelques instants avant de monter sur le podium. Quelques semaines après son retour chez les amateurs, l'ancien coureur de Roubaix-Lille Métropole se confie à DirectVelo.

DirectVelo : Quelle est la saveur de cette victoire ?
Jérôme Mainard : Elle fait du bien. Cela faisait plus de quatre ans que je n'avais pas gagné. Ma dernière victoire remontait à 2014 et je ne sais même plus où c'était... (au Grand Prix des Foires d'Orval, NDLR). En plus, Le Poinçonnet-Limoges est une belle course. On a fait une belle course d'équipe. J'étais avec les jeunes parce que les autres sont sur la première manche de Coupe de France DN1. Les jeunes ont super bien couru et n'ont pas fait d'erreurs. C'est vraiment bien. Cette victoire me fait plaisir d'un point de vue personnel, mais aussi pour l'équipe. Dès le début de saison, je me suis mis au service du collectif. Ça fait deux week-ends que je sentais que les sensations étaient bonnes. 

Quelle a été la stratégie mise en place par le CR4C Roanne ?
On voulait avoir un maximum de coureurs de l'équipe devant et ne pas louper la bonne échappée. On a été dans les coups depuis le départ. Dans le final, on s'est retrouvés à quatre du club sur les dix-sept coureurs en tête. C'était nickel. Il y avait une très belle échappée, et c'est pour ça que l'on a creusé l'écart très rapidement. Les jeunes de l'équipe ont été un peu plus dans le dur dans le final, donc on a décidé de jouer ma carte. Je me sentais bien. Je savais que je n'étais pas le plus rapide, et donc qu'il ne fallait pas que j'arrive dans le gros groupe. Je voulais arriver soit seul, soit en petit comité.

« APPORTER MON EXPÉRIENCE »

Comment as-tu fait la différence ?
Au premier tour de circuit, j'ai vu qu'il y avait un enchaînement qui faisait mal. Je venais d'attaquer fort dans la bosse d'avant pour faire mal à tout le monde. Dans la partie descendante, c'est Maxime (Urruty) qui a attaqué. J'y ai été et on a creusé l'écart tout de suite. Après, dans les faux-plats, je suis sorti tout seul et je me suis dit qu'il fallait tout donner et ne plus réfléchir jusqu'à l'arrivée. Si j'avais été repris, au moins, je pouvais me dire que j'avais tenté. Parfois, il faut savoir tout perdre pour tout gagner. Une fois que j'étais seul, je n'avais plus qu'à faire mon boulot jusqu'à l'arrivée !

Comment as-tu vécu ton retour chez les amateurs ?
Je l'ai bien vécu. Roubaix-Lille Métropole m'a demandé en août ce que je pensais faire. J'avais des doutes à ce moment-là. Ils ne m'ont pas conservé. Mon retour chez les amateurs, ce n'était pas un choix personnel, mais je m'y attendais.

Quel sera ton programme pour la suite ?
Je suis revenu au CR4C Roanne après avoir été chez les pros pour apporter mon expérience aux jeunes. Je ne veux surtout pas prendre la place des autres sur les manches de Coupe de France DN1 et sur les Classe 2. J'avais une préférence pour venir disputer Le Poinçonnet-Limoges, plutôt que d'aller faire Nantes-Segré. Cette année, je n'ai pas de programme défini à 100%. J'ai demandé à aller sur trois ou quatre courses que j'ai ciblées, et pour le reste, je me fie au choix des directeurs-sportifs.