Kobe Goossens avait annoncé la couleur : “L’an dernier, j’ai terminé 2e et cette année, ce sera tout pour la victoire”, lâchait-il à DirectVelo au moment d’évoquer ses ambitions pour le Tour du Jura (lire ici). Le Belge a tenu ces propos il y a deux semaines, et il s’apprêtait alors à enchaîner trois compétitions de Classe 2 sur le sol français : le Circuit des Ardennes, le Tour du Loir-et-Cher, et donc l’épreuve jurassienne. Vainqueur, ce samedi, de la 1ère étape (voir classements) dans le Jura - après avoir déjà terminé 3e dans les Ardennes puis 7e au Loir-et-Cher, le sociétaire de la Lotto-Soudal U23 confirme définitivement son retour au premier plan, lui qui avait été victime d’une fracture de la cheville droite l’an passé. “Après cette blessure à la cheville et tout ce qui a suivi, c’est vraiment une victoire importante pour moi”, confirme-t-il, fier du chemin parcouru. Il faut dire que Kobe Goossens n’avait plus gagner depuis trois ans. “Alors forcément, ça fait du bien !”.

Ce succès, il l’a dessiné en costaud, et en se montrant offensif. “On est rentré à cinq sur l’échappée et lors du passage sur le circuit final, j’ai décidé de sortir seul dans le dernier GPM, à deux kilomètres de la ligne. Je me suis retrouvé tout seul à la cloche et j’ai réussi à tenir tout le dernier tour comme ça”, se félicite le lauréat du jour, au moment de relater sa journée pour DirectVelo.

VIKTOR VERSCHAEVE EN RAMPE DE LANCEMENT

Avant cette attaque décisive, Kobe Goossens a pu profiter du travail de son coéquipier Viktor Verschaeve, lequel l’a accompagné dans le groupe de contre. “Il s’est vraiment sacrifié pour moi et je le remercie pour ce qu’il a fait”. Puis le Flamand a donc produit son effort lorsque le peloton est revenu tout près de ce groupe de tête. “C’était tout ou rien. J’avais vu que le peloton revenait et je me suis dit qu’il fallait vraiment en remettre”.

Sur la ligne d’arrivée, il a finalement devancé ses premiers poursuivants de plus d’une minute. Et selon lui, les conditions météorologiques ne sont pas étrangères à cette situation. “J’ai profité de la pluie car dans le peloton, ils ne devaient pas prendre trop de risques dans les descentes. Du coup, j’arrivais à souffler dans ces moments-là. En ensuite, je pouvais lâcher les chevaux dans les montées”. Leader de l’épreuve avant l’étape dominicale, le 2e du Tour du Jura 2018 ne compte, bien évidemment, pas s’arrêter en si bon chemin. “Gagner une étape, c’est bien. Maintenant, je vise le général. On a une équipe très forte”, prévient-il. Ne reste plus qu’à conclure.