Loic Vliegen : « Ça peut avoir un impact »
Au bout d'une bataille jusque dans les derniers mètres, Loic Vliegen a remporté le Tour de Wallonie. Le coureur de Wanty-Gobert devient le premier Wallon à remporter l'épreuve depuis Frank Vandenbroucke en 1998. "C'est chouette qu'un Wallon gagne le Tour de Wallonie. C'est sans doute l'une des plus belles courses par étapes en Belgique. Je la trouve encore plus belle que le Tour de Belgique. C'est un parcours exigeant tous les jours. C'est du haut niveau et les organisateurs peuvent être fiers d'organiser une course comme celle-là. J'espère qu'elle continuera longtemps", s'enflamme-t-il pour DirectVelo.
IL A SUIVI LA ROUE DE DRIES DE BONDT
Le Wallon n'était pas rassuré au départ ce mercredi à Couvin. "J'étais un peu anxieux parce que rien n'était fait. J'avais douze secondes d'avance et il y en avait dix de bonification à l'arrivée. C'était une étape usante avec un final explosif à Thuin."
Comme les deux derniers jours, la formation Wanty-Gobert a été mise à rude épreuve, surtout par le Team Ineos. "Quand le bloc Ineos a formé les bordures, on était directement présent avec l'équipe. Même Boris (Vallée) qui avait travaillé était toujours là dans la bordure. Il m'a bluffé aujourd'hui (mercredi), il était extremement fort et je crois qu'il lâche seulement au dernier tour. Il s'est donné à 120% aussi comme toute l'équipe, on a vu une équipe très solide et je suis vraiment content d'en faire partie."
Finalement, la menace la plus concrète est venue du coureur de Lotto-Soudal Tosh Van der Sande qui a été le plus costaud dans le Mur de Thuin. "J'ai vu que Tosh a attaqué. J'étais 4e dans la roue de De Bondt et je me suis dit que je ne devais pas lâcher sa roue. Il était à 13'' au général. Tosh était lui à 22'' donc c'était déjà plus important. Il ne fallait pas que De Bondt me lâche. J'ai laissé Tosh partir car il était moins dangereux, mais au final tout se joue dans un mouchoir de poche. J'ai bien géré ce final dans l'ensemble."
TOUT LE MONDE EST CONTENT
Son équipe avait décidé de ne pas l'aligner sur le Tour de France pour le préserver pour le Tour de Wallonie et la deuxième partie de saison. Un choix payant. "C'était un peu la stratégie d'équipe de ne pas me mettre au Tour. Moi, je voulais y aller parce que je sentais que la forme était bonne à ce moment-là mais après ils m'ont dit que ça serait bien d'aller chercher des points UCI au Tour de Wallonie où ça pouvait me convenir. J'ai dit pourquoi pas et je me suis concentré là-dessus. Et voilà, c'est chose faite et je pense que tout le monde est content".
Le coureur de 25 ans était aux côtés de Dylan Teuns lors de sa victoire en 2017. "J'avais une bonne expérience de la course et je suis donc très content d'avoir mon tour. Depuis son succès au TRW, Dylan a vraiment explosé. Souvent chez les coureurs, il suffit d'un déclic. Ce que Dylan a fait ensuite, à l'époque, était extraordinaire. Il avait gagné à cinq reprises en un mois. Il ne faut pas non plus mettre la barre trop haut mais ça peut, c'est sûr, avoir un impact sur la manière de courir à l'avenir."
Le 4e de Dwars door het Hageland va savourer son succès une journée avant de se tourner vers les courses du mois d'août. "La suite en toute logique c'est le BinckBanck Tour, je dois encore en discuter. D'abord, je vais un peu fêter ça. Dès après-demain, je vais me reconcentrer sur les prochains objectifs", termine-t-il.