Tim Merlier n'a pas tardé avant de trouver le chemin de la victoire sous ses nouvelles couleurs. Auréolé du maillot de Champion de Belgique depuis la fin juin, le sociétaire de Corendon-Circus s'est offert la deuxième étape du Tour Alsace (2.2) disputée autour de Sélestat (voir classement). L'épreuve débute de la meilleure des manières pour la formation belge qui vient ajouter une deuxième victoire en autant d'étapes. ''Je suis vraiment content. On a gagné hier (jeudi) le contre-la-montre par équipes et on gagne à nouveau aujourd'hui (vendredi). C'est vraiment bien pour nous'', explique-t-il à DirectVelo à sa descente du podium protocolaire.

Dans les rues de Sélestat, Tim Merlier a fait parler sa puissance. Après avoir reçu le soutien des autres équipes pour revenir sur l'échappée, ses coéquipiers l'ont placé sur orbite. ''J'ai été emmené à la perfection jusqu'aux 250 mètres. J'ai tout donné. Je ne savais pas si je pourrais aller jusqu'à la ligne, mais je ne suis pas posé de questions et ça l'a fait''. Sur la ligne d'arrivée, le Belge a devancé de plusieurs longueurs son premier adversaire.

« JE VAIS PERDRE MON MAILLOT »

Le bilan de la journée est parfait pour le sprinteur de 26 ans. En plus de l'étape, il est reparti avec le maillot à carrés jaunes de leader de l'épreuve dans la besace. Lucide quant à ses chances, il ne se fait toutefois guère d'illusions en vue des deux prochaines journées montagneuses à la Planche des Belles-Filles, puis au Lac Blanc. ''Je ne suis pas le coureur désigné pour le classement général. Demain (vendredi), ça sera pour les grimpeurs. Je vais perdre mon maillot. Jimmy Janssens est notre leader. On va l'aider. On va voir s'il peut gagner demain'', reconnaît-il.

Tim Merlier ne regrette pas son choix. Dans l'optique de peaufiner sa condition physique, il a choisi de disputer le Tour Alsace. ''Je suis ici pour me préparer pour le Championnat d'Europe. Je devais choisir entre participer au Tour de Wallonie ou au Tour Alsace. Pour moi, cette épreuve est parfaite pour s'entraîner. Il y a moins de pression. Ça marche bien ici''. En confiance, il se montrera ambitieux sur le circuit d'Alkmaar, propice à ses qualités. ''J'aimerais gagner les Championnats d'Europe, mais ça va être difficile avec la présence de Viviani, Sagan, Groenewegen. On va voir ce que je peux faire. Je suis très fort cette année. J'ai plus de puissance. J'ai travaillé pour ça et je le sens''. Avant de poser ses valises aux Pays-Bas, il lui restera une dernière opportunité pour sprinter, dimanche, à Dannemarie. ''Il faut déjà passer les deux étapes de montagne'', tempère-t-il, prudent.