Julian Alaphilippe : « Il n’y a pas d’excuse »

Crédit photo Corentin RICHARD - DirectVelo

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Julian Alaphilippe le promet, il n’est pas déçu. Pas franchement inspiré par les conditions météorologiques du jour dans le Yorkshire, le Français n’est pas parvenu à peser dans le final du Championnat du Monde Élites, ce dimanche, malgré le gros travail préparatoire de ses compatriotes de l’Equipe de France (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction de l’habituel coureur de la Deceuninck-Quick Step au pied du bus des tricolores.

DirectVelo : Quel sentiment prédomine quelques minutes après la fin de cette épreuve dantesque ?
Julian Alaphilippe : Je ne suis pas triste du tout, je suis très content du comportement de l’Equipe de France. On peut être déçu du résultat forcément, car on espérait mieux, mais on a fait ce qu’il fallait. Pour le reste, je suis content que cette journée soit terminée.

« J’AI CRAQUÉ À LA PÉDALE »

Avais-tu déjà participé à une course aussi dure que ce Mondial ?
Des courses difficiles, j’en ai déjà faites. Mais celle-ci, on va s’en souvenir. C’était vraiment une journée de souffrance, comme rarement j’en ai eues depuis le début de ma carrière. Je n’ai aucun regret. On a tout donné, et on a respecté les consignes de Thomas (Voeckler). On a été battus par plus forts. C’était une journée difficile pour tout le monde, voilà…

On te voit très marqué, le visage défait…
J’ai encore froid, alors que ça fait un moment que j’ai passé la ligne. Ce ne sont pas les conditions que je préfère, quand il fait froid et qu’il pleut toute la course. J’ai craqué à la pédale, comme on dit. Il n’y a pas d’excuses. L’équipe a fait un très gros travail aujourd’hui.

« PAS UN GRAND FAN »

Quand as-tu compris qu’il allait être compliqué de décrocher ce titre ?
Dès l’approche du circuit. Je commençais à avoir de plus en plus froid et quand c’est comme ça, on sait que ça ne va pas en s’arrangeant. Mes coéquipiers ont tout fait pour m’aider à me ravitailler, à me changer… Mais quand on a froid, on a froid. Sur la fin, avec Tony (Gallopin), on s’est retrouvé dans le petit groupe mais malheureusement, il y avait déjà cet autre groupe devant.

Si c’était à refaire, changerais-tu quelque chose ?
Non, je ne changerais rien du tout. C’était parfait. C’est juste que ces conditions là ne me conviennent pas, je ne suis pas un grand fan. Je ne m’attendais pas à des miracles. La saison n’est peut-être pas finie. Normalement, je devrais faire Milan-Turin et le Tour de Lombardie.  

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