Clément Venturini répond aux critiques
Une semaine après Coulounieix-Chamiers, Clément Venturini a accroché un cyclo-cross international supplémentaire à son tableau de chasse, ce samedi, avec le Troyes Cyclocross UCI. Le Champion de France a devancé David Van der Poel et Antoine Benoist, le duo d'Alpecin-Fenix (voir le classement). À une semaine de remettre en jeu son titre à Flamanville, le coureur de 26 ans fait figure de favori. Toutefois, il ne s'estime pas au meilleur de sa forme. "Je commence tout juste ma saison, rappelle-t-il à DirectVelo. Mais j'ai un niveau de forme suffisant pour être au niveau et me faire plaisir en cyclo-cross".
Le Rhodanien sait bien qu'on lui reproche son activité réduite dans les sous-bois. Mais le coureur d'AG2R La Mondiale suit sa logique. "Je compte peu d'apparitions dans les cyclo-cross mais elles sont suffisantes pour me défouler l'hiver. Et puis, j'aurai aussi plaisir à retrouver mes équipiers sur la route au Grand Prix La Marseillaise. Je ne peux pas me permettre de faire un trop gros hiver, sinon je le paierai en mars. Je prends beaucoup de plaisir à pratiquer le cyclo-cross, comme je le fais".
PAS DE CHAMPIONNAT DU MONDE
Lucide, il répond par avance aux critiques. "Si je prends le titre à un coureur qui fait toute la saison... Comme l'a dit Mathieu Van der Poel, c'est à eux d'élever leur niveau, quand on lui demande pourquoi il gagne si facilement. Deux jours après Flamanville, je prendrai l'avion pour rejoindre mon équipe en stage en Espagne et ce sera place à la route". Ce qui signifie qu'il n'ira pas au Championnat du Monde en Suisse le 2 février prochain, jour de sa reprise sur la route.
Cette préparation axée sur la route n'a pas que des avantages. "La technique me manque un peu", reconnaît-il. L'ancien vainqueur des 4 Jours de Dunkerque tient à conserver le lien avec la discipline qui l'a fait Champion du Monde Juniors. "J'aime la proximité avec les jeunes qui seront plus tard nos adversaires et l'ambiance familiale où on se côtoie tous". Mais celui qui enchaînera La Marseillaise, l'Étoile de Bessèges, la Clasica Almeria et la Ruta del Sol donne priorité à la route. "Je sais que ça déçoit beaucoup de personnes qu'on ne me voit pas l'hiver. Je leur réponds que j'ai un employeur qui me paie pour être sur la route et pas dans les cyclo-cross".