Rémi Lelandais : « Battu par plus fort »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Rémi Lelandais n’a pas réussi à décrocher le maillot bleu-blanc-rouge à Flamanville (Manche). Devancé par Ugo Ananie à l’issue du Championnat de France Juniors de cyclo-cross, il a dû se contenter de la médaille d’argent (voir classement). Alors qu’il avait marqué les esprits grâce à sa 3e place décrochée en Coupe du Monde à Namur, le coureur de 17 ans, bon perdant, a reconnu la supériorité de son adversaire au côté de DirectVelo.

DirectVelo : Tu termines à la 2e place...
Rémi Lelandais : J’ai été battu par plus fort. Je suis à ma place. Je ne suis pas autant déçu qu’en Coupe de France, mais je ne suis pas heureux non plus de cette 2e place.

Avais-tu prévu de faire un départ aussi rapide ?
Je n’avais pas prévu de faire le break d’entrée. Je voulais gérer les deux premiers tours, mais je me débrouille plutôt bien lors des départs. J’ai fait comme d’habitude. Je ne voulais pas m’affoler et laisser Baptiste (Vadic) passer. Mais on était sur un Championnat de France : il ne faut jamais laisser passer un adversaire. Dans le deuxième virage, il est tombé donc je me suis dit que c’était le moment pour partir. C’est ce que j’ai fait. Je pensais à la course qu’avait fait Antoine Benoist (chez les Espoirs, ce samedi, NDLR). Je voulais faire pareil et partir, mais je ne prenais pas tellement d’avance.

« CE N’EST QU’UNE COURSE »

Puis Ugo Ananie est revenu...
J’ai commencé à gérer, mais je voyais qu'Ugo commençait à rentrer. Quand il est revenu, il ne voulait pas trop rouler, ce que je peux comprendre. Je l’ai laissé passer et partir, comme ça, il faisait son effort seul devant. Je voulais essayer de gérer pour rentrer à la fin, mais je n’ai pas réussi à le faire.

Au niveau international, tu sembles davantage parvenir à t’exprimer. Pourquoi ?
Je ne comprends pas trop. En Coupe de France, je voulais bien faire et gagner, mais je n’y suis jamais arrivé. J’avais toujours un problème. En Coupe du Monde, j’y allais avec un état d’esprit différent. Je veux bien faire, même si je ne pense pas forcément à gagner. Le niveau est tellement dense que l’on est tout le temps en train de batailler pour essayer de doubler. En Coupe de France, on est plus dans la gestion. Peut-être que je n’y arrive pas comme ça.

Que t’a apporté ta 3e place à Namur ?
Avec ce podium en Coupe du Monde, j’arrive plus serein sur les courses comme celle du jour. Ça n’a pas fonctionné aujourd’hui (dimanche), mais ce n’est pas grave, ce n’est qu’une course. Ça m’a vraiment fait plaisir d’avoir un beau résultat à Namur. 

« RESSORTIR UNE GROSSE COURSE »

Quelle sera la suite de ton programme ?
Il y aura Nommay, Hoogerheide et le Mondial. Je vise le Top 5 sur les deux manches de Coupe du Monde. Aux Mondiaux, j’aimerais ressortir une grosse course comme à Namur. Je pense que je peux encore progresser physiquement, il me reste une bonne marge.

Jusqu’à présent, es-tu satisfait de ta saison ?
Pour l’instant, le bilan est plutôt bon parce que j’ai réussi à faire des bons résultats. J’avais toujours des petits problèmes ou des petites choses qui faisaient que je n’arrivais pas à m’exprimer en Coupe de France. Soit je tombais, soit j’avais un problème mécanique. Dans la tête, je n’étais plus trop dedans. Après les deux premières manches, j’essayais de repartir de l’avant, mais j’ai complètement lâché lors de la troisième manche. Ça m'énervait. J’étais frustré et pas extrêmement heureux, mais avec le podium en Coupe du Monde, c’est mieux. 

Après l’hiver, comment vas-tu enchaîner avec la saison sur route ?
J’espère continuer la route et le cyclo-cross le plus longtemps possible. Si on gère bien les choses à l’entraînement et les phases de récupération, c’est possible. Mathieu Van der Poel y arrive bien ! Je vais faire une petite coupure après la saison de cyclo-cross pour préparer le Tour des Flandres et Paris-Roubaix Juniors. Ensuite, je ferai d’autres micro-coupures pour préparer le Bac.

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