Simon Clarke : « J’ai essayé de bluffer »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Déjà 2e du Tour de la Provence l’an passé, Simon Clarke semble apprécier les courses françaises du début de saison. Ce samedi, l’Australien a pris la 2e place de la quatrième étape de l’Étoile de Bessèges au terme d’une longue échappée. Un scénario qu’il n’avait absolument pas envisagé le matin-même. “Rien de tout ça n’était prévu ! Notre plan était de tout faire pour (Alberto) Bettiol, notre leader désigné. J’ai simplement suivi une attaque en début d’étape car il y avait de grosses équipes devant… Et finalement, le peloton s’est relevé juste après m'être retrouvé devant”, expliquait-il pour DirectVelo au sommet du Mont Bouquet. “Pour autant, on a quand même décidé que le plan restait le même, à savoir tout faire pour Bettiol. J’ai donc passé des petits relais à l’avant, en essayant de garder un maximum d’énergie pour l’aider sur la fin de course”.

Puis les NTT ont réalisé leur coup de force et se sont retrouvés à quatre à l’avant (lire ici). “Ils ont roulé à bloc. Malgré ce scénario, j’étais persuadé que l’échappée allait être quand même reprise avant l’arrivée. Évidemment, je n’allais certainement pas rouler face à quatre coureurs de la NTT… De toute façon, je n’avais plus rien à jouer au classement général et ces coureurs étaient plus frais que moi. Je n’avais vraiment aucun intérêt à collaborer”.

FOCALISÉ SUR BEN O’CONNOR DÈS LE PIED DU MONT BOUQUET

Une fois dans l’ascension finale du Mont Bouquet, le sociétaire de l’équipe EF Pro Cycling a compris qu’il allait jouer l’étape et ne jamais voir Alberto Bettiol, son leader du jour, revenir de l’arrière. Mais il est tombé sur un os en la personne de Ben O’Connor, son compatriote (voir classement). “Il a roulé super fort… Je savais dès le pied qu’il allait être le plus fort des coureurs de la NTT. Je ne suis même pas sûr que les autres membres de la NTT réalisaient à quel point ce type est fort (rires). Mais je le savais ! Je suis resté dans sa roue dès le pied de l’ascension. J’ai voulu tenir jusqu’au bout, mais la montée était un peu trop longue pour moi. J’ai essayé de bluffer plusieurs fois, pour lui faire croire que je ne souffrais pas”, sourit-il encore, beau joueur.

Le coureur de 33 ans a énormément souffert dans les pentes les plus sévères de la montée. “Pff… Franchement, c’était dur ! Surtout pour nous deux, qui avions passé toute la journée devant… Les NTT ont fait une superbe course, je leur ai dit. De notre côté, nous avons fait de notre mieux et ça n’a pas été suffisant”.

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