Benjamin Thomas : « Il y a du très très lourd ! »

Crédit photo Bettini uec.ch

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Benjamin Thomas a abandonné l'Etoile de Bessèges le quatrième jour après avoir abattu un travail énorme pour son équipe de la Groupama-FDJ. Mais une douleur au genou l'a obligé à lâcher la poignée de sa moto. L'alerte passée, le Champion d'Europe en titre de l'Omnium va participer au Championnat du Monde la semaine à Berlin avec trois possibilités de médailles : en poursuite par équipes, à l'Omnium et à l'Américaine. Il fait le point avec DirectVelo.

UNE TENDINITE PARTIE AUSSI VITE QU'ELLE EST VENUE

DirectVelo : Comment vas-tu après ton abandon ?
Benjamin Thomas : ça va beaucoup mieux. A Bessèges, j'ai eu une tendinite au genou mais elle partie aussi vite qu'elle est venue. Le docteur l'attribue au passage rapide de la piste à la route. J'aurais aimé aller jusqu'au contre-la-montre d'Alès mais sur une course par étapes c'est difficile de se soigner. On a pris zéro risque.

Ta préparation pour le Championnat du Monde sur piste a-t-elle été retardée ?
J'ai pris deux jours de repos. Ensuite j'ai pu faire une grosse semaine d'entraînement avec des sorties sur route derrière scooter et deux jours sur la piste à Montichiari. Et cette semaine, je suis à Saint-Quentin-en-Yvelines.

« NOUS POUVONS VISER LE PODIUM EN POURSUITE »

Tu étais déjà très en forme à Bessèges...
Avec la piste, j'avais bien bossé les intensités mais je n'ai pas fait beaucoup de volume. La première étape, celle des bordures était très rythmée, très soutenue, ça rappelait un peu les efforts de la piste. Le deuxième jour, j'étais devant à 30 km de l'arrivée, c'était un effort violent dans la dernière heure de course. Les sensations étaient très bonnes.

Au Championnat du Monde, quel sera ton état d'esprit en poursuites par équipes ?
Nous allons nous concentrer sur le résultat de Berlin, sans penser à la qualification pour Tokyo. Il y a neuf équipes qui peuvent réussir 3'51". Nous pouvons viser le podium car nous avons couru de très belles poursuites à la manche de Coupe du Monde au Canada et nous réalisons de bons entraînements. La qualification pour Tokyo ne dépendra pas de nous. Si nous terminons 3e, il faut que la Suisse et l'Allemagne se classent au-delà de la 8e place. On comptera les billes le jeudi soir.

« STEVEN A FAIT UN PARI »

Qui seront tes adversaires pour l'Omnium ?
Il y a du très très lourd ! Cameron Meyer, Van Schip, Norman Hansen, Viviani, Torres, Stewart le tenant du titre. Une dizaine de coureurs peuvent faire la course, ce sera un Omnium très ouvert. Je préfère qu'il y ait un niveau plus élevé et où il y a plus de course, plutôt qu'une course de marquage. Je ne fixerai aucun coureur, je ferai ma course. En tout cas, ce sera un homme en forme qui s'imposera.

Dans l'Américaine tu seras associé à Donavan Grondin avec qui tu avais gagné en Coupe du Monde à Glasgow...
J'ai aussi couru avec lui à la dernière manche au Canada, à Milton (3e, NDLR). Il s'est aussi entraîné avec Bryan. Je ne me fais pas de souci pour sa préparation, il a couru sur route au Tour des Emirats Arabes Unis, au Tour de Murcie et à Almeiria. Je le découvre, ça sera un vrai test pour lui. Steven (Henry) a fait un pari car la sélection pour les mondiaux conditionne la sélection pour les Jeux. Il va falloir qu'il montre qu'il la mérite.

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