Thibaut Pinot : « Pas là pour me stresser »
Thibaut Pinot a mis le nez à la fenêtre. Au sprint, le coureur de la Groupama-FDJ a terminé, ce vendredi, à la 4e place de la première étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. “Le final se faisait à la cuisse, ce n'était pas vraiment un sprint. Il y avait la victoire qui se jouait. L’échappée arrive juste devant le peloton, observe-t-il alors qu’Anthony Perez et Anthony Turgis n’ont pas été repris (voir classement). Je suis quand même content de finir 4e sur une arrivée qui ne me correspondait pas forcément”.
Si Arkéa-Samsic et Trek-Segafredo ont longtemps mené le peloton derrière les quatre échappés, aucune équipe n’a vraiment tenu à ramener la meute sur les fuyards. “C’était assez tactique, observe le Franc-Comtois. C’est souvent le cas sur une première étape. Ce n’est pas une surprise de voir l’échappée aller au bout. On savait que personne n’allait dévoiler ses cartes aujourd’hui (vendredi). De notre côté, nous ne voulions pas rouler. Ce n’était pas une arrivée pour nous”. “Ça a un peu temporisé dans le final, ajoute son coéquipier Rudy Molard. Il n’y a pas eu de gros tempo. Ce n’était pas évident à gérer. Benoît Cosnefroy est parti de loin. Personne ne voulait emmener. De notre côté, nous n’avons pas voulu prendre les choses en main car il y avait plus rapide que nous”.
« JOUER LA GAGNE SUR UNE ÉTAPE »
Thibaut Pinot ignore s’il était mieux que sur le Tour de la Provence, où il a pris la 7e place finale la semaine dernière. “Les efforts étaient plus courts aujourd’hui. Mais c’est bon signe. Ça veut dire que j’ai bien récupéré du Tour de la Provence”. Contrairement à d’habitude, le coureur de 29 ans n’a pas toujours évolué dans les premières positions du peloton pendant cette journée. Un explication ? “Je ne suis pas là pour me stresser. Je prends la course de manière plus relaxe que sur le Tour de la Provence. C’est pour ça que je suis resté en retrait pendant un moment, je profite de cette belle course”, sourit-il.
Le parcours de ce Tour des Alpes-Maritimes et du Var va permettre aux hommes forts de trouver un terrain de jeu idéal ces deux prochains jours. “Ici, les étapes sont de plus en plus difficiles jusqu’à l’arrivée finale au Faron. Il faudra bien répondre présent jusqu’à dimanche”. Mais alors, à quoi s’attendre ce samedi sur une étape qui se termine au col d’Eze ? “Le reste de l’étape est plus dur que l’arrivée du col d’Eze, glisse Thibaut Pinot. Mon but est de progresser et de jouer une étape d’ici dimanche”. Rudy Molard imagine une attaque de Nairo Quintana dans la côte de Peille (km 153). “La course va se lancer assez tôt. A mon avis, ça n’attendra pas le col d’Eze. Quintana avait attaqué l’an dernier dans la côte de Peille lors de Paris-Nice”, rappelle le coureur installé dans la région.