Jolien D'hoore : « Jamais aussi bien »
Au Championnat du Monde sur piste à Berlin à partir du 26 février, Jolien d'Hoore entrera trois fois en action : la poursuite par équipes le mercredi, l'Omnium le vendredi et la Madison le dimanche. La Belge est prête à relever ces trois défis. "J'ai eu un hiver parfait. Je pense que je suis prête pour en découdre. Je suis en grande forme", affirme-t-elle à DirectVelo. Les ennuis sont vraiment derrière elle. En 2019, elle a connu deux sévères chutes avec à chaque fois une longue indisponibilité (lire ici). "Depuis lors, ma revalidation a été bonne et j'ai pu m'entrainer sans le moindre tracas. Je n'ai jamais été aussi bien avant d'entamer une saison".
Si en poursuite par équipes, la Belgique devra terminer devant la France pour espérer s'emparer du dernier ticket olympique pour Tokyo, les ambitions de Jolien d'Hoore se situent surtout sur l'Omnium et dans l'Américaine. Dans l'Omnium, elle va d'abord chercher à conserver ses chances intactes après le scratch. "C'est devenu une loterie, sans les disciplines individuelles. Si tu fais 10e de la première épreuve, ton Omnium est déjà quasiment fini. Si je suis loin après le scratch, la course tempo et l'élimination, je vais m'économiser pour la Madison", prévient-elle. Dans l'Américaine, elle sera associée à sa fidèle partenaire Lotte Kopecky. "Beaucoup de pays peuvent espérer le titre. Lors de la manche de Coupe du Monde à Milton, je me suis amusée car techniquement, nous étions enfin au point. En effet, mon coude était encore sensible au début de l'hiver. J'espère que je prendrai le même plaisir à Berlin. Nous sommes en forme, nous pouvons aller loin".
LE SOUTIEN DE SON DIRECTEUR SPORTIF
Après le Mondial berlinois, la sociétaire de Boels-Dolmans Cycling Team enchainera avec les classiques flamandes. "J'ai déjà terminé deux fois 2e de Gand-Wevelgem, à chaque fois après la photo-finish. J'aimerais ajouter cette épreuve à mon palmarès. Le Tour des Flandres est peut-être un peu trop dur, mais on ne sait jamais". Chez Boels-Dolmans CT, Jolien d'Hoore a la chance de pouvoir composer son calendrier. "L’équipe reçoit mon plan d’entraînement sur piste et me soutient pleinement dans mes ambitions. Mon directeur sportif est Danny Stam, lui-même un ancien pistier. Il sait parfaitement ce dont j’ai besoin en termes d’entraînement dans la perspective de Tokyo. Après la campagne d’hiver sur la piste, j’ai donc moi-même décidé de continuer sur la route, jusqu’au Tour des Flandres inclus. Ensuite, je prends deux semaines de congé, sans vélo. Et puis, l’accent sera mis sur Tokyo. J’ai procédé ainsi avant les Jeux olympiques de Rio, et cela avait bien fonctionné", explique, dans le webmagazine de Belgian Cycling, la médaillée de bronze dans l'Omnium à Rio (lire ici).
Sa priorité reste les Jeux Olympiques et pour la troisième fois sur la piste car de nouveau la route, et son parcours vallonné, ne lui convient pas. "Mais pas uniquement. Même si cela avait été un tracé plat, je n'aurais pas roulé. Après cinq minutes, je serai trempée de sueur. Je pense vraiment que c'est celle qui digèrera au mieux le climat qui sera Championne olympique. J'espère qu'on n'aura aucun problème à Tokyo et que l'air conditionné fonctionnera bien". Après les Jeux, elle s'interrogera sur la suite de sa carrière ou pas. "C'est un point d'interrogation. Je ne veux pas y penser pour le moment. En ce qui concerne l'avenir de l'équipe Boels Dolmans, l'arrivée du nouveau sponsor SD Worx a fait du bien. Je n'ai pas de soucis à me faire."