Cycling Vlaanderen : « Un mois, ça va, mais deux ou trois... »

Crédit photo Joeri De Coninck

Crédit photo Joeri De Coninck

Les mesures prises par le gouvernement belge pour freiner la pandémie de coronavirus permettent encore aux coureurs belges de faire une sortie à l'extérieur seul ou avec un membre de leur foyer. Les sorties en groupe sont interdites. "Globalement, ces consignes ont bien été respectées", souligne le président de Cycling Vlaanderen Frank Glorieux à DirectVelo. Afin d'assurer le respect de ses directives, la population n'hésite pas à alerter Cycling Vlaanderen en cas d'infraction. "Oui, nous recevons beaucoup d'appels de gens pour mettre le doigt sur certains comportements. Néanmoins, c'est à la police de jouer ce rôle d'agent. C'est sans doute une conséquence sociologique de cette période. Je l'appelle l'ennui du corona. Est-ce que les gens vont adopter le même comportement quand quelqu'un dépasse les limitations de vitesse sur l'autoroute ?"

Toutefois, Cycling Vlaanderen continuera d'encourager la pratique du vélo et a prévu plusieurs actions de communication les prochaines semaines. "Sur Facebook, nous lancerons plusieurs actions ludiques. Elles auront toujours un rapport avec le vélo, mais ce sera plus drôle qu'autre chose", précise l'homme de 51 ans en sachant que le gouvernement pourrait renforcer les mesures de confinement ce vendredi lors du Conseil national de sécurité.

40 000 EUROS DE PERTE POUR LE MOIS D'AVRIL

Si Cycling Vlaanderen essaie de divertir sa communauté, son président n'affiche pas un large sourire. Comme l'UCI et Belgian Cycling, la fédération flamande de cyclisme panse ses plaies. "Rien que pour le mois d'avril, nous enregistrons une perte de 40 000 euros. Si cela dure un mois, ça va, mais deux ou trois, cela nous fera mal." Le juriste de formation craint aussi une chute du nombre de licenciés. "Je pense aussi aux conséquences morales de la crise pour les sportifs. Face à la difficulté de garder la motivation, certains arrêteront le vélo." Il se fait également du mouron pour l'avenir des petites équipes. "Les sponsors sont en quête de visibilité. L'UCI va essayer de sauver les Grands Tours et les monuments pour ne pas mettre en danger la santé financière des grandes équipes. Ce que je comprends. Mais pour les petites équipes, cela risque d'être très difficile."

Dès lors, une prolongation de la saison sur route jusqu'au 30 octobre (lire ici) sera la bienvenue. "Mais nous ne pouvons pas aller au-delà pour ne pas compromettre la saison de cyclo-cross. Ces quelques semaines permettront de remettre certaines courses au calendrier, mais pas toutes. Quand on pense que sur un week-end, nous pouvons avoir douze voire quatorze épreuves régionales", termine-t-il.

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