L’échappée attend le top départ
Il y a 21 ans jour pour jour, le 1er mai 1999, Eddy Trohel effectuait sa première course avec L'Échappée assistance course, qu'il dirige aujourd’hui. C’était à l’occasion du Grand Prix Michel Lair, sur ses terres normandes. En plus de deux décennies, il a écumé les routes de France pour couvrir bon nombre d'événements, chez les amateurs comme chez les pros. Mais depuis près de deux mois et le rendez-vous de la Vienne Classic, plus rien. “On attend patiemment le déconfinement et le retour à la compétition. On est tous prêt. Les voitures, les radios, le matériel… Pour l’instant, toute l’équipe est à l’arrêt. Je suis le seul à bosser un peu sur deux-trois bricoles, mais il n’y a pas grand-chose à faire, si ce n’est attendre que tout revienne à la normale”, synthétise-t-il auprès de DirectVelo.
Difficile, à l’instant-T, de se projeter sur ce qu’il pourrait se passer dans les semaines et les mois à venir. “Le calendrier bouge. Si une course que l’on doit couvrir est reportée à la même date qu’une autre épreuve sur laquelle on est aussi prévu, ça va devenir compliqué. Je crois d’ailleurs que ça pourrait être le cas pour Paris-Connerré, avec le report d’une manche de la Coupe de France féminine. De toute façon, rien n’est encore acté. Tout peut continuer de bouger alors on va attendre le dernier moment pour s’adapter et prendre les décisions qui s’imposent. Il est inutile de s’affoler ou de tirer des plans sur la comète”, développe celui qui compte bien tenir tous ses engagements de l’exercice 2020 en cas de retour à la compétition. “L’idée, c’est de couvrir toutes les courses qui étaient prévues à notre calendrier initial et qui se dérouleront comme prévu. Par exemple, si Paris-Camembert est repoussé, on ira, peu importe la date. Il pourrait nous rester une dizaine de jours de course à tout casser”. Au programme éventuel, les 3 Jours de Cherbourg, la Ronde Mayennaise, Paris-Bourges ou encore le Chrono des Nations.
« ON SERAIT CUIT... »
En attendant de retrouver l'atmosphère des courses, Eddy Trohel prend son mal en patience. “Il y a un manque, bien sûr. C’est notre 21e année d'existence et je n’avais jamais connu tant de week-ends à la maison. J’ai quand même peur que ça ne reparte pas cette année”, s’inquiète-t-il. Une situation qui aurait des conséquences, mais sans doute moins importantes que pour d’autres prestataires. “Heureusement, nous avons tous un métier en parallèle. Sinon, ce serait vraiment compliqué. On serait cuit… Pour ceux qui ne sont que prestataires, j’ai bien conscience que c’est une période particulièrement difficile”.
Toujours désireux de multiplier les activités, le Normand a récemment mis à profit le confinement pour lancer sa marque de vêtements (voir ici). “Je travaillais là-dessus depuis un an et demi environ et j’ai profité de cette période pour me lancer pour de bon. J’avais plus de temps pour le faire. Forcément, ça part doucement car en cette drôle de période, les gens sont réticents pour acheter mais j’ai quand même quelques commandes”. De quoi l’occuper, en attendant la suite des événements. “On va se remettre en question et se mettre à fond au travail pour 2021. Forcément, on devra faire des économies en début de saison, notamment au niveau du matériel”.