Emilien Viennet a franchi le pas. Et sans grande surprise, il a choisi le CC Étupes pour relever son défi. Très à l’aise pendant le confinement sur les plates-formes virtuelles (lire ici), le Franc-Comtois a décidé de reprendre une licence au sein du club où il a connu ses meilleurs moments sur le vélo. Et ce quatre ans après avoir tourné le dos au monde du cyclisme. “C’est facile avec Étupes. Il n’y avait que des avantages à y revenir. Il fallait juste que ça colle avec la politique du club”, indique-t-il. L’ancien coureur de la FDJ a reçu un appel de Boris Zimine en avril dernier. “Quand il m’a appelé, je me suis dit que c’était la solution la plus évidente. Il croit en mon projet, indique le coureur de 28 ans. Ma démarche n’était pas de rentrer dans une surenchère”. 

« IL FAIT PARTIE DE L’HISTOIRE DU CLUB »

Le directeur sportif erbaton n’a pas hésité avant de tendre la main à celui qui a été son coéquipier en 2011. “Émilien s’est lancé un défi. Et j’ai toujours adoré les défis. Sportif mais pas que. Évidemment, recruter un coureur de 28 ans ne correspond pas à notre identité de formation mais il pourra apporter son expérience, espère auprès de DirectVelo Boris Zimine. Surtout, Émilien fait partie de l’histoire du club, et lui tendre la main fait partie de nos valeurs. Ça, c’est la partie du défi qui me plaît le plus. Celle de l’humain”. 

Émilien Viennet ne reprend pas la compétition pour promener son vélo. Après avoir “beaucoup roulé sur Zwift”, il a continué de bien s’entraîner depuis le déconfinement du 11 mai. “La forme est là, rapporte-t-il. Avec tous les capteurs de puissance qui existent aujourd’hui, on peut tout évaluer. Les jambes sont là, tout comme la motivation, le plaisir et l’envie”. Il faudra l’attendre le 21 août prochain si la FFC trouve un lieu pour accueillir le Championnat de France. Le Bisontin s’est mis en tête l'épreuve chronométrée. “C’est un exercice qui me convient. Il n’y a pas un enjeu technique ou tactique. Je n’ai pas fait de chrono depuis longtemps. Je ne sais pas où je peux me situer, alors je n’ai pas forcément d’objectif de résultat. Mais aujourd'hui, je suis dans la démarche de préparer un objectif. Ce jour-là, seules les jambes parleront”.

« JE NE VOIS PAS PLUS LOIN QUE LA FIN DE SAISON »

Emilien Viennet reprendra la compétition dès le 1er août, au Grand Prix du Cru Fleurie. Il enchaînera avec l’épreuve d’Authoison, le GP d’Availles-Limouzine et la Route d’Or à Civray. Arrivé en cours de saison, il ne pourra pas participer aux manches de la Coupe de France N1. Et sa place n’est pas garantie sur les grands rendez-vous. “Il y a un effectif qui est là depuis cet hiver. Je ne veux prendre la place de personne, assure-t-il. Je dois intégrer mon projet à celui de l’équipe”. 

Et ensuite ? “Je ne me donne pas de limite. Je ne vois pas plus loin que la fin de saison, promet-il. Il y a deux raisons. La première est que j’ai trois restaurants à gérer. Je fais quand même des concessions actuellement. Je ne pourrai pas les faire indéfiniment. La seconde, c’est qu’il faut déjà voir comment se passe la fin de saison. Mais je ne ferme aucune porte”.