La FDJ espère que « ça servira de leçon »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Pendant cinq des six tours du Championnat de France, la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope a fait la course parfaite. La formation française a longtemps ouvert la route grâce à Clara Copponi, accompagnée de Typhaine Laurance (Team Arkéa). “On avait la chance d'avoir Clara (Copponi) à l'avant une bonne partie de la course. Mais quand on s'est retrouvées plusieurs de l'équipe devant, ça ne roulait pas forcément”, regrette Victorie Guilman, interrogée par DirectVeloÀ la cloche, la situation paraît tout de même idéale, avec trois échappées dans le bon coup composé de huit filles. Au côté de Clara Copponi et Victorie Guilman, on retrouve Eugénie Duval, rentrée dans la roue d’une Audrey Cordon-Ragot déchaînée à domicile.

À dix kilomètres de l’arrivée, la Bretonne porte une première attaque décisive. Pour la FDJ, c’est Clara Copponi qui fait le saut. “Je suis vraiment déçue car quand Audrey est partie, je pense que j'aurais pu aller la chercher, ça ne s'est pas joué à grand-chose. Clara y est allée et je ne voulais pas rouler sur Clara”, reconnaît Victorie Guilman, qui a joué le jeu de l’équipe. Comme l’an passé à La Haye-Fouassière. Pour Eugénie Duval, les filles du Futuroscope sont tombées sur une Audrey Cordon-Ragot “très forte. Elle nous a tout fait, elle était juste au-dessus et il n’y a pas de regret à avoir. Elle a attaqué de derrière, très fort, et elle ne s’est jamais retournée”. La FDJ pouvait-elle faire mieux ? “C’est difficile de dire ce qu’il fallait faire, mais on était venu pour gagner et on ne gagne pas”.

« L'IMPRESSION DE LUI AVOIR DÉROULÉ LE TAPIS ROUGE »
 
Stephen Delcourt semble lui avoir la réponse. Pour le manager de l’équipe WorldTour, Clara Copponi, qui était “dans une forme physique exceptionnelle”, a fait “une grosse erreur tactique” en collaborant avec la future lauréate. S’il a bien conscience que la Bretonne aurait tout de même gagné, il regrette que ses filles ne lui aient pas plus posé de problèmes dans le final. “J’ai l’impression qu’on lui a déroulé le tapis rouge, estime Stéphen Delcourt. Sur la fin, on a roulé au lieu de mettre Audrey Cordon-Ragot en difficulté. On s’est peut-être laissé prendre par l’enjeu. On a vu le sacre d’une Morbihannaise avec le public qui la portait. On avait tout pour la battre mais on n’y est pas arrivé. Elle mérite ce titre et on devait tout faire pour le ramener chez nous. Je pense qu’elle avait plus d’envie que nous, ça nous servira de leçon”. 

Beau joueur, il tient à “souligner le travail d’Arkéa” et même à les remercier. “C’est une toute jeune équipe et si on n’a pas la FDJ et Arkéa, on aurait vu une course très ennuyante devant la télévision, dit Stephen Delcourt. Elles ont chèrement vendu leur peau et ont vraiment joué le jeu avec des filles toujours à l’avant, des attaques. Après Audrey a pris ses responsabilités et nous a battus, c’est le sport et elle mérite sa victoire”. Le résultat final laissera un goût d'inachevé. “Mais il n’y a pas photo, c’est la meilleure qui a gagné”. Un an après le sacre de Jade Wiel, la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope revoit partir la tunique tricolore. La médaille de bronze de Clara Copponi est une bien maigre consolation (voir classement). “C’était la gagne ou rien. Quand on est la meilleure équipe française, on se doit de ramener le titre”.

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