Elisa Longo Borghini : « J’ai pensé aux personnes qui souffraient »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Elle aura suivi l’ogre Annemiek Van Vleuten jusqu’à la ligne. Mais Elisa Longo Borghini n’a jamais réussi à déborder la Néerlandaise. "À la fin, Annemiek (Van Vleuten) était juste la plus forte. Mais je suis super contente car je me suis battue jusqu’à la fin. Même si je ne ramène pas le maillot qui était mon objectif, je peux être satisfaite de ça". Décidée à jouer pleinement sa chance, l’Italienne s’est amusée. "J’ai senti que je me battais pour le podium jusqu’à la fin, ça a été une belle course et une bonne promotion du cyclisme féminin".

Ce ne sont pas les trombes d’eau qui se sont abattues dès le départ de la course qui ont effrayé l’ancienne vainqueure du Tour des Flandres. "J’aime courir sous un mauvais temps. La pluie ne me dérange pas vraiment. Même si je préfère bien sûr des conditions sèches comme beaucoup de coureuses, ça a rendu la course dure et intense". Elisa Longo Borghini a ainsi pris la poudre d’escampette en compagnie de la future vainqueure et de Katarzyna Niewiadoma, à 35 kilomètres du terme. "Je savais que je pouvais jouer la gagne, je voulais vraiment ce maillot. Mais la meilleure a gagné".

RENDRE SON SOURIRE À L’ITALIE

Déjà médaillée, de bronze cette fois-ci, au Championnat d’Europe de Plumelec en 2016, Elisa Longo Borghini trouve un terrain de jeu qui lui convient en Bretagne. "J’aime les côtes d’ici. Audrey Cordon-Ragot vit ici, elle est l’une des mes meilleures amies. J’aime courir ici". D’ailleurs, la désormais vice-Championne d’Europe n’a pas hésité à attendre sa meilleure amie sur la ligne, pour la féliciter de sa 5e place. "On est comme des sœurs, c’est vraiment bien la Bretagne", sourit-elle.

Mais surtout, Elisa Longo Borghini ne manque pas d’adresser un mot à son pays, violemment touché par la pandémie de coronavirus. "Porter le maillot italien est quelque chose de spécial. Mon pays a été très affecté par la crise et je voulais procurer des émotions pour tous les gens qui ont souffert de près ou de loin". Ce désir de mettre du baume au cœur de ses compatriotes l’a aidée à traverser la période sans courses. "J’ai cru en moi et pensé aux personnes qui souffraient. C’était ma motivation. J’ai détesté voir mon pays être déchiré comme ça. Je m’étais promise de tout donner avec ce maillot". Objectif accompli avec la médaille d’argent (voir classement).

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