Brendan Le Cam : « L’impression de ne pas avoir couru »
Dans une saison 2020 déjà très largement perturbée, Brendan le Cam a dû composer avec une fracture de la clavicule, survenue mi-juillet, qui l’a obligé à repousser sa reprise de plusieurs semaines, à une période où les courses reprenaient partout dans le pays. Un élément parmi d'autres dans cette année si particulière, pour celui qui s’apprête à relever un nouveau challenge en 2021 du côté de Bourg-en-Bresse (lire ici).
"Ça a été une saison spéciale, confirme auprès de DirectVelo le coureur de 21 ans. C’est vraiment passé super vite ! Depuis que je suis jeune, je suis habitué à avoir des courses tous les week-ends. Et là, j’ai surtout l’impression de ne pas avoir couru. J’avais bien commencé avant le confinement, puis je me suis cassé la clavicule à l’entraînement. Même si c’est la norme pour un cycliste, il y avait quand même de la frustration. J’étais vraiment bien physiquement, j’aurais pu faire des choses intéressantes en août…".
« JE CHERCHAIS PLUS À ASSURER UN RÉSULTAT QU'À GAGNER »
Une reprise décalée à fin-août, tout comme ses objectifs, puisqu'il a notamment a dû tirer un trait sur le Championnat de France Amateurs, le 22 août du côté de Grand-Champ (Morbihan). "Je me sentais bien au début, puis j’ai eu un vrai contrecoup en septembre au moment de la Ronde de l’Isard. Ce n’est que fin octobre que j’ai commencé à retrouver des sensations, même si je n’étais pas à 100%".
Le Breton s'est ainsi mis en évidence à l'entame du dernier mois de compétition avec un premier Top 10 - 6e du Prix des Vins Nouveaux à Vesdun - le 12 octobre, qui l’a remis sur de bons rails. "Ce jour-là, j’étais bien, avec des costauds comme Clément Carisey ou Alexandre Delettre. Même si j’aurais pu mieux courir dans le final, ça m’a redonné confiance en vue des Championnats de France".
Et si d’autres places d’honneur sont venues s’ajouter à l’occasion du Championnat de France Espoirs – 9e de l’épreuve en ligne et 10e du chrono – elles gardent un goût d’inachevé pour le vainqueur du Grand Prix Christian Fenioux 2019. "Je manquais de courses et de résultats, et je cherchais peut-être plus à assurer un résultat qu’à gagner, reconnait-il. Sur la course en ligne, je n'ai pas tenté dans la dernière bosse, alors que je savais bien que je n’étais pas le plus rapide au sprint. Forcément, il y avait un peu de déception". Il conclut : "Au moins, Il n’y a pas eu d’accumulation de fatigue. J’arriverai frais pour l’année prochaine".
DÉJÀ EN CONTACT AVEC BOURG-EN-BRESSE LA SAISON DERNIÈRE
Et l’année prochaine, Brendan Le Cam, qui a récemment repris l’entraînement, portera donc les couleurs du Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme. Un nouveau changement de club donc, après une unique saison à l’UC Nantes Atlantique. "Ça a été particulier. Finalement, je n’ai pas participé à beaucoup de courses avec eux, certains facteurs n’aidaient pas. Il n’y avait plus grand-monde pour courir en fin de la saison. C’est notamment pour cela que nous n’avons pas pu disputer Paris-Tours (l'épreuve se disputait le même jour qu'une manche de la Coupe de France N1, Arbent-Bourg-Arbent, NDLR)".
À l’inverse, il a été rapidement convaincu par le discours de Vincent Garin et Christian Milesi, les directeurs sportifs de la formation de N1, avec qui il était déjà en contact la saison dernière. "Christian est quelqu’un de sincère et de passionné, qui arrive à faire avancer son club. Moi qui voulais changer mes habitudes et passer un cap, j’ai accroché à son discours. C’est un club qui sait y faire avec les coureurs prometteurs, aussi bien au niveau du programme que des objectifs. Thomas Champion a fait le choix d’y aller alors qu’il était chez Vendée U, et ça a payé pour lui (lire ici)".
Toutefois, l’ancien coureur du Team Pays de Dinan ne compte pas abandonner sa Bretagne natale au profit de l’Ain. "Je vais habiter là-bas, mais je ne vais pas y rester en permanence, ça dépendra du calendrier, confirme-t-il. Je veux d’abord voir comment ça se passe. Ça ne me fait pas peur, je sais que ça va bien se passer, mais j’ai aussi besoin de rester chez moi, d’être près de ma famille."