En 2020, Ilan Van Wilder a effectué sa première année chez les professionnels. Le pensionnaire de la Team Sunweb - DSM en 2021 - avait démarré avec une encourageante 17e place au Tour d'Algarve. Ensuite, il y a eu la suspension des courses pour cause de coronavirus. Durant la deuxième partie de saison, il a décroché l'argent au Championnat d'Europe Espoirs de contre-la-montre et il a fait ses débuts dans un Grand Tour, au Tour d'Espagne. Cette expérience a tourné court puisqu'il a abandonné dès le premier jour à cause d'une blessure au genou. "Une énorme déception. J'essaie de ne plus y penser. Je fais comme si cela n'avait pas existé. Pour moi, mon premier vrai Grand Tour sera en 2021", affirme-t-il à DirectVelo.

Le 3e du Tour de l'Avenir 2019 sait qu'il n'aurait jamais dû prendre le départ de la course espagnole. Déjà en délicatesse avec son genou plusieurs jours avant l'épreuve, il a remplacé Nicolas Roche à la dernière minute. "Il y avait le Giro en même temps et beaucoup de coureurs blessés. J'ai pris le départ en espérant que cela marche". Le soir de son abandon, il est resté à l'hotel avant de rentrer en Belgique. Il a ensuite pris soin de son genou. "En fait, je souffrais de surcharge rotulienne. Je suis allé voir le kiné. J'ai fait plusieurs séances. Ce n'est toujours pas réglé, mais cela va mieux. J'ai recommencé l'entraînement et j'espère pouvoir entamer la saison sans douleur". Cette blessure fréquente parmi les coureurs cyclistes arrive, entre autres, en cas d'accumulation de courses dans un petit laps de temps. "Ce n'est pas à cause de cela car je n'ai eu que 19 jours de course cette saison. C'est peut-être à cause de ma charge d'entraînement intensive pour rester en forme ou à cause d'une position sur le vélo. Nous sommes en train de chercher la cause de ce problème pour éviter que cela se répète."

PAS D'ÉQUIPE NATIONALE ESPOIRS EN 2021

Pour préparer cette deuxième saison professionnelle, le coureur de 20 ans part la semaine prochaine dans les Iles Canaries avec le Néerlandais Thymen Arensman, son coéquipier. "Il n'y a pas interdiction de s'y rendre. Les hôtels et les restaurants sont ouverts. De plus, il fait 22 degrés et le soleil est présent. Cela va me faire du bien moralement face à la morosité de la météo belge. Il y aura également Tiesj Benoot et Marc Hirschi. Nous pourrons faire de belles séances d'entraînement."

Le programme du Brabançon n'est pas encore défini avec précision pour la saison prochaine. Il sera de nouveau aligné sur les classiques ardennaises. En tout cas, il a fait une croix sur l'équipe nationale avec les Espoirs. "L'an dernier, j'avais fait du Championnat du Monde à Martigny un objectif car c'était l'occasion de jouer la gagne. L'an prochain, le parcours de Louvain est moins à ma convenance. Même si la perspective d'un Mondial en Belgique est sympa, je pense qu'il est plus judicieux de laisser ma place aux autres".

Par rapport à sa courbe de progression, l'Espoir 2 ne se met pas la pression. "J'ai bien vu les exploits de mon coéquipier Jai Hindley. Il a franchi un cap. Je me dis que je dois pouvoir faire la même chose, tôt ou tard. Que ce soit dans deux ou cinq ans, l'important c'est que j'explose un jour. Je ne me fais pas de soucis. Je suis de la génération Remco Evenepoel, à savoir de l'année 2000. Et à part lui, qui d'autre a véritablement percé au plus haut niveau ? Personne".