Hélène Clauzel : « Je finis la course avec le sourire »

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Après une médaille en chocolat frustrante à Pontchâteau, Hélène Clauzel a retrouvé le sourire, si tant est qu’elle l’avait perdu, ce samedi, au Championnat du Monde d’Ostende. L’athlète qui vient de fêter ses 23 ans a encore dû batailler au départ. "J'ai pris un départ un peu mitigé, on s'est un peu retrouvé bloqué dans la passerelle dès le départ. J'ai l'habitude, c'est comme ça depuis le début de saison. Après j'ai essayé de me concentrer sur moi et pas sur les autres. Et je crois que ça a bien marché". Mais finalement en dehors du Top 20 à l’arrivée (voir classement), les ennuis l’ont encore frappée. "Deux tours avant la fin j'ai eu un problème mécanique, j'ai mes vitesses qui étaient bloquées sur le haut de cassette, je moulinais, je ne pouvais rien faire".

Forcément, les adversaires défilent sous ses yeux. "Je me fais doubler par un groupe de dix filles, c'est frustrant parce que le Top 20 était largement envisageable. Là ce n'est pas forcément le résultat que je souhaitais mais je me suis bien battue jusqu'au bout. L'année prochaine je partirai 24 et pas 74... Ce n’est que du positif pour aujourd'hui (samedi)", préfère relativiser Hélène Clauzel. D’autant qu’elle faisait partie des quelques absents du stage de l’équipe de France, pour s’entraîner sur le sable. "J’étais à l'école, mais j'ai essayé de m'entrainer chez moi. En course à pied ça a bien payé, je courais vite. On fait toutes des erreurs dans le sable, c'est très compliqué de rouler dedans. C'est une technique qui s'apprend au fur et à mesure des années. Il me manque encore de la technique".

« J’ÉTAIS AU BOUT DU BOUT »

Même si elle avait un peu expérimenté le sable par le passé, Ostende s’est révélé différent. "On a déjà eu des courses en Belgique, mais pas avec des parties de sable aussi longues". D’autant que le sable était bien différent, entre le pied de la passerelle et à la lisière de l’eau. La passerelle minait encore davantage les jambes. "Elle était impressionnante, c’était très, très dur. Quand on est en bas on se dit « bon, maintenant il faut y aller, on va en haut ». Il faut prendre le max d’élan mais ce n’est pas toujours évident. Notamment quand on vient du sable, on arrive sans élan. Donc quand j’arrivais en haut, j’étais au bout du bout", s’amuse Hélène Clauzel.

Le Championnat du Monde conclut ainsi sa saison de reprise, qui était aussi sa première chez les Elites. Après quatre ans loin des sous-bois, Hélène Clauzel avait opéré son retour pour l’exercice 2020-2021, avec l’idée de retrouver les sensations de l’époque (lire ici). Et la sociétaire de l’AS Bike Cross Team en retient du positif. "Je finis la course avec le sourire, c’est le principal. On a failli ne pas avoir de Mondial, il faut le savourer. Quatre ans sans cross c’est particulier, il faut reprendre des automatismes, ce n’est pas du tout pareil qu’en VTT. Je suis satisfaite de ma saison et on y retournera l’année prochaine pour une saison complète". À condition que la crise sanitaire le permette enfin.

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