Habitués à subir et à tenter d’exister sur les courses - très relevées - du début de saison, les coureurs de Xelliss-Roubaix Lille Métropole vont se présenter sur Châtillon-Dijon (Élite Nationale), samedi, dans une optique bien différente de ce qu’ils ont connu jusqu’à présent. Bien que la plupart des membres de la Conti nordiste n’aient pas pu disputer la moindre course (collectivement, du moins) depuis la Roue tourangelle (1.1), le 4 avril dernier, ils seront sans doute marqués de près par leurs adversaires amateurs. “Cette course va nous permettre de reprendre nos marques, tous ensemble. On n’a pas couru en collectif depuis plusieurs semaines et dans mon cas, je n’ai même pas couru du tout avec certains d’entre eux depuis le début de l’année”, rappelle Jordan Levasseur pour DirectVelo.

Tombé lors de la 1ère étape de l’Étoile de Bessèges, il n’a en effet disputé que le GP La Marseillaise et la journée inaugurale de l’épreuve gardoise cette saison, avant de s’aligner en individuel sur la Ronde du Porhoët, tout récemment, pour son retour à la compétition. “Ce sera quand même un objectif pour l’équipe car en s’alignant sur une épreuve Élite, jouer la gagne sera la moindre des choses. On ne doit pas prendre cette course à la légère, il faudra être soudés et mobilisés”.

UN STAGE COLLECTIF DE CINQ JOURS AUTOUR DE LILLE

Pour préparer au mieux ce retour à la compétition, les rose-et-noir, - très déçus par l’annulation des 4 jours de Dunkerque (lire ici) - viennent d’effectuer un stage de cinq jours dans la région lilloise, histoire de retrouver le bon coup de pédale avant les échéances à venir. “On a bien roulé dans la région, et jusque dans les Monts des Flandres. C’était agréable, avec une météo correcte. On a pu refaire de bonnes bases foncières”. Outre les bienfaits physiques, ce stage nordiste a aussi été l’occasion de souder les liens entre les coureurs du groupe. Notamment pour Jordan Levasseur, qui a passé plus de temps coincé à la maison que sur les routes des courses cyclistes en cette première partie de l’année 2021. “C’était important de reprendre contact. Il y en a certains que je ne connaissais toujours pas”.

L’athlète de 25 ans avait besoin de ce stage pour s’aérer le corps et l’esprit, lui qui était donc sur la touche depuis de longues semaines à cause d’une clavicule qui n’a pas été idéalement soignée. “On aurait dû opérer. Là, finalement, ça a traîné et j’ai perdu beaucoup de temps. C’est comme ça, je réglerai définitivement ce souci l’hiver prochain, durant la trêve”. Car Jordan Levasseur n’est pas totalement tranquille, aujourd’hui encore. “Il y a toujours un petit fragment qui ressort. Ce n’est pas douloureux, même après six heures de vélo. Je l’ai bien vu au stage, donc je ne suis pas inquiet. Mais ce n’est pas agréable car ça s’enflamme un peu, alors je mets des pansements dessus pour éviter que ça ne frotte trop entre le textile et l’os”. Malgré cette gêne, il fera bel et bien partie des hommes à surveiller samedi, sur les routes de Châtillon-Dijon.