Pour eux, la bonne nouvelle est arrivée ce lundi soir. Tous les coureurs de 1ère catégorie peuvent remettre un dossard depuis ce 3 mai, et ce peu importe leur club (lire ici). Depuis le 8 avril dernier, seuls les coureurs de N1 et quelques privilégiés faisaient partie du public prioritaire. “Je pensais plus à une reprise à la mi-mai alors c’est une bonne nouvelle”, apprécie Dimitri Illongo (USSA Pavilly Barentin) auprès de DirectVelo. “Je n’ai pas couru depuis le Prix de Touchay, le 21 mars. Apprendre cette nouvelle est plutôt rassurant”, estime Maxime Piris (VS Hyérois). Jean Goubert et le Team Sprinter Nice Métropole devraient enfin pouvoir enchaîner les courses en France. Depuis le début de saison, les Niçois ont couru en Croatie, en Turquie et en Grèce, jusqu’au… 11 avril. ”Du coup, cette période est passée assez rapidement finalement même si je trouvais frustrant de ne pas pouvoir courir et de regarder les directs et résultats sur DirectVelo”.

Dimitri Hopin reconnaît avoir “pris un coup au moral” au moment de l’annonce de cette pause forcée. “Je réalisais mon plus beau début de saison avec deux podiums (3e du Grand Prix des Carreleurs et du Grand Prix des Artisans de Wintershouse, NDLR). J’ai donc plutôt mal pris le fait d’apprendre que la saison allait être stoppée pour nous”, reconnaît le sociétaire de l'UV Aube-Club Champagne Charlott'. Il a profité de ce mois loin des compétitions pour se changer les idées en réalisant des travaux domestiques. Dimitri Ilongo a lui coupé “pour mieux reprendre”. Maxime Piris a “gardé la motivation”, et a continué de s’entretenir. “J’ai fait du vélo-plaisir sans trop me prendre la tête et en me disant que ça allait repartir à un moment ou à un autre. Cette année, j’ai fait des sacrifices. J’ai plus de temps pour m’entraîner donc je me dois de rester concentré sur mes objectifs”, dit le 4e d’une épreuve des Boucles du Haut-Var.

LA FORME REVIENDRA VITE

Mais difficile de s’entraîner sans vraie perspective. “Dans ces cas-là, c’est difficile de garder la motivation et de faire des sacrifices, reconnaît Dimitri Illongo. Je me suis organisé malgré le contexte particulier”. Théoriquement, seuls les coureurs prioritaires pouvaient rouler sans limitation de kilomètres autour de leur domicile. Mais cette règle n’a visiblement pas vraiment gêné les coureurs sondés par DirectVelo. “Honnêtement, je crois que je ne connais personne qui a respecté le rayon de dix kilomètres”, sourit un coureur de N2. “J’avais oublié ce détail !”, plaisante un autre.

Plus de contraintes désormais, mais quel niveau auront ces coureurs-là pour leur retour à la compétition ? La différence ne devrait pas être énorme par rapport au début de saison. Ces dernières semaines beaucoup de N1 ont fait couper leurs coureurs alors que le calendrier était famélique et que les mois qui arrivent s’annoncent très chargés. “J’espère pouvoir faire des résultats assez rapidement, comme en début de saison”, annonce Dimitri Hopin. “Je pense que d’ici deux ou trois semaines, ça ira. Pour l’instant c’est un peu l’inconnu”, indique Dimitri Ilongo. Même sentiment pour Maxime Piris. “Je sais que la forme reviendra vite donc je ne me fais pas de soucis sur ça, assure-t-il. Ma condition est bonne mais je pense qu’il me faudra deux ou trois courses avant d’avoir repris du rythme. C’est compliqué de garder un certain niveau quand il n’y a plus de courses sur une durée indéterminée mais maintenant le fait d’avoir appris que nous pouvions courir nous motive”. Et aujourd’hui, ils redeviennent des privilégiés alors que les licenciés - dont leurs coéquipiers 2e catégorie - sont toujours une très grande majorité à devoir ronger encore leur frein. Au moins jusqu’au 19 mai.