Ce n’était pas un temps à mettre un Aixois dehors, mais un Haut-Pyrénéen davantage. Ce dimanche, au Prix du Saugeais, l’AVC Aix était de la partie. Mais sous la pluie, puis la grêle et la neige, c'est Maxime Agut qui s’est le mieux comporté en domptant les éléments. "On est parti au sec. On savait que ça n’allait pas tenir. Les conditions climatiques étaient difficiles. La course était dure, le parcours assez usant. Il ne fallait pas s’affoler". S’il a bougé très tôt, la course s’est relancée beaucoup plus tard, notamment lorsque la météo s’est déchaînée. "Adrien (Maire) est sorti à l’avant, ils étaient trois mais j’ai vu qu’il en faisait beaucoup. Je me suis préparé à ce qu’on leur rentre dessus. Dans les derniers tours, on a eu de la grêle et mentalement ça a fait mal à tout le monde".

« UNE 4^E PLACE, CE N’EST PAS ULTRA PLAISANT »

Alors qu’Axel Zingle (CC Etupes) fait cavalier seul à l’avant, ses adversaires se battent derrière pour contrarier ses plans. "Je suis rentré sur le groupe pour la deuxième place une fois qu’Axel Zingle avait attaqué. On a essayé de se relayer. Deux coureurs du VC Villefranche Beaujolais sont partis (Maxime Jarnet et Tao Quemere, NDLR) et je n’ai pas pu y aller de suite. On s’est relayé avec Thomas Devaux pendant deux tours. On a failli rentrer sur la fin". Finalement, le binôme ne reverra ni Axel Zingle, ni Maxime Jarnet, parti en chasse de l’Alsacien. Maxime Agut est alors contraint de laisser partir Thomas Devaux dans le dernier raidard avant l’arrivée (voir classement). "Une 4^e place, ce n’est pas ultra plaisant mais vu les conditions il ne faut pas se plaindre. Il fallait déjà finir, c’était une vraie course d’homme".

Les conditions auront au moins eu un aspect positif pour le coureur de 23 ans. Contrairement à la Maggioni Classique Châtillon-Dijon la veille, et de nombreuses courses depuis le début de l’année, la décision ne s’est pas faite au sprint massif. "Je suis plutôt content que ça n’arrive pas au sprint, je ne vais pas mentir !, plaisante-t-il, le visage noir marqué par une journée rendue épique par la météo. Mon début de saison sur les sprints a été un peu raté. Je n’ai pas de pointe de vitesse donc dès que ça bascule à 50, ce n’est plus pour moi". Maxime Agut note aussi la bonne prestation collective des Aixois. "C’est une course un peu dure et collectivement on a bien joué. Nous avons été acteurs malgré les conditions compliquées. Mais c’était dur pour tout le monde".

« ON SENT QU’ON MONTE TOUS EN PUISSANCE »

Pour lutter contre les conditions catastrophiques, celui qui avait terminé 2^e à Tourtour, aux Boucles du Haut-Var, avait la bonne méthode. "Ce ne sont pas des conditions qui me dérangent. C’est pareil pour tout le monde. Ça se joue beaucoup dans la tête. Ça a beaucoup bâché parce c’était dur. Il faut choper le cercle vertueux, aller devant, y rester et avoir la niaque". Même s’il a effectué huit heures de route pour trouver la grêle et échouer au pied du podium, Maxime Agut est loin d’être mécontent de sa journée. "Là où on peut avoir des regrets c’est de ne pas rentrer avec Thomas Devaux mais c’est le jeu. On ne va pas se plaindre. On a couru et il faut profiter. On en voit le bout mais il faut vraiment profiter", insiste-t-il.

Par extension, celui qui courait sous les couleurs du GSC Blagnac VS 31 l’année passée retire du positif de son week-end en Bourgogne-Franche Comté. "Samedi, je finis dans le paquet. On replace Quentin Grolleau pour le sprint, il a viré 5^e mais il a eu des crampes. C’était sa chance à lui, et ce dimanche c’était plutôt à nous si c’était dur". Mais le club aixois est toujours en recherche de victoire en 2021. "Ça se fait attendre mais on sent qu’on monte tous en puissance. On s’entend tous bien donc ça va bientôt le faire". Maxime Agut était lui aussi concerné par une période de doute. "J’avais eu un petit passage à vide parce que je suis tombé à Annemasse-Bellegarde. Mais ça revient. Les conditions et les parcours durs me conviennent bien. Le niveau a beaucoup augmenté cette année et c’est très homogène. Des courses comme celle-là favoriseront ma progression, plus que des sprints en tout cas", s’amuse-t-il une dernière fois, avant de profiter du calme après la tempête.