Ce week-end, Marijn van den Berg et l’ensemble de sa formation néerlandaise ont archi-dominé l’Orlen GP, manche polonaise de la Coupe des Nations Espoirs. L’habituel sociétaire de la Conti Groupama-FDJ a remporté les deux étapes et fort logiquement le général final (voir classements). Une performance qui a bluffé le peloton, notamment les coureurs français (lire ici). “J’étais moi-même impressionné de l'équipe ! Enfin, plus précisément, je n’étais pas surpris car je connais les capacités de chacun de mes compatriotes présents sur la course, mais c’était vraiment beau à voir. Je ne pensais pas que l’on dominerait autant la course. C’était parfait ! Les deux jours, l’équipe a fait un travail de folie, j’avais juste à conclure”.

LE BABY GIRO JUSTE APRÈS LE PREMIER TOUR D’ITALIE DU FRANGIN

Marijn van den Berg jubile. Il peut, en effet, être fier de sa performance et de celle du surpuissant collectif des « Oranje ». Ces derniers avaient prévu de faire mal à leurs adversaires sur chacune des deux étapes. “En fait, à la base, ce n’était pas spécialement pour moi. On voulait simplement rendre la course dure car sur le papier, ça ne semblait pas super compliqué : les étapes étaient plutôt courtes, et plates. Alors on a voulu durcir pour qu’il se passe quelque chose et qu’une sélection se fasse. Puis on s’était dit que si ça arrivait au sprint, on jouerait ma carte”. Vainqueur le premier jour, samedi, l’athlète de 21 ans a remis le couvert le lendemain après une course plus mouvementée, la faute au vent qui soufflait dans les plaines polonaises. “Les Norvégiens ont tenté les premiers. Puis quatre de nos gars ont pris les commandes et se sont mis à rouler à fond”. Avant d’en mettre de partout dans la nature et de décrocher, en comité réduit, un deuxième succès d’étape de rang.

Déjà lauréat du GP Adria Mobil (1.2) et de la première étape de l’Alpes Isère Tour (2.2) à Charvieu-Chavagneux, Marijn van den Berg compte désormais cinq victoires cette année. Un bilan pratiquement parfait. “Ce n’est pas parfait car j’ai chuté d’entrée au Samyn mais sinon, c’est vrai que je n’ai pas à me plaindre. C’est top pour le moment, je vais essayer de continuer comme ça”. La suite, justement, va passer par le Tour d’Italie Espoirs, cette semaine. “J’y viserai une victoire d’étape”, promet-il. Un rendez-vous important pour le Néerlandais et un joli clin d'œil alors que son grand-frère Lars van den Berg, néo-pro à la Groupama-FDJ, vient tout juste de boucler son premier Giro. “Il vient à peine de rentrer à la maison et on n’a pas pu se voir, c’est vraiment de la merde (rires). J’aurais vraiment voulu le voir car ça fait un moment. J’ai hâte qu’on se retrouve !”.

UNE RÉFLEXION QUANT À SON AVENIR APRÈS LE GIRO ET LE CHAMPIONNAT DES PAYS-BAS

Bien qu’ils n’aient pas pu se voir depuis de longues semaines, les deux frangins échangent très régulièrement par téléphone et prennent des nouvelles l’un de l’autre. Lars ne manque d’ailleurs pas une occasion pour conseiller son frère. “Il m’a dit de bien rester concentré sur chaque course sans voir trop loin”. Difficile malgré tout de ne pas se projeter vers l’avenir après un tel début de saison. Et nul doute que Marijn van den Berg compte bien rejoindre le niveau WorldTour en 2022, histoire de suivre une nouvelle fois le chemin tracé par son aîné. “On n’en a pas encore parlé avec l’équipe. Sincèrement, je suis concentré à 100% sur le Giro pour l’instant, puis je penserai au Championnat national. Et ensuite, il sera temps de marquer une petite coupure et là alors, j’avoue que je commencerai à penser à mon avenir”.

En étant dans la Conti de la Groupama-FDJ, et en ayant son frère dans la structure de Marc Madiot, va-t-il nécessairement opter pour un passage dans la WorldTeam française ? “Être dans la même équipe que mon frère, ce serait top mais d’un autre côté, ça ne veut pas dire qu’on se verrait souvent non plus. Tu peux courir dans la même équipe mais ne pratiquement jamais être aligné sur les mêmes courses”, tient à souligner Marijn van den Berg. Faut-il y voir un message subliminal ? Pas nécessairement, mais les portes ne semblent, à ce stade, fermées pour aucune maison. Et quand on lui glisse sur le ton de la plaisanterie que ce week-end, sur l’Orlen GP, il a été emmené à la perfection par deux garçons - Rick Pluimers et Mick van Dijke - qui portent habituellement le maillot de la réserve de Jumbo-Visma, il sourit. Et précise même : “il y avait aussi un coureur du Team DSM !”, en rigolant. Avec une telle première partie de saison 2021, il ne serait en tout cas pas étonnant que Marijn van den Berg ait le choix entre plusieurs formations pour l'an prochain. En attendant, place au Tour d'Italie Espoirs.