Nicolas Vinokourov : « Je pouvais me permettre d'attaquer »
Nicolas Vinokourov a pris la lumière. Ce jeudi, le Kazakh était présent dans l’échappée de la sixième étape du Tour de l’Avenir. Il en a même été l’instigateur. “Après une dizaine de kilomètres, j'en ai mis une mais ça a suivi. Ensuite, j'ai vu que les Espagnols et les Allemands se sont regardés et j'en ai remis une”, explique-t-il à DirectVelo. Quatre coureurs l'ont rejoint, à savoir Carson Miles (Canada), Antoine Raugel (Hauts-de-France/Grand-Est), Félix Stehli (Suisse) et Mattéo Vercher (Auvergne-Rhône-Alpes). Une fois à l’avant, il n’a pas eu le temps d’admirer le paysage jurassien. “On a roulé à bloc pour prendre un maximum de champ”. Puis après une vingtaine de bornes de fugue, il a été victime d’une crevaison. “J’ai été obligé de faire un énorme effort pour rentrer”, regrette-t-il.
L’habituel coureur de l’UC Monaco a eu le temps d’y croire. “On a quand même eu 4'50" d'avance pendant un bon moment”. Au pied de la principale difficulté, la Côte de la Combe du Lac, les hommes de tête possèdent encore une avance de trois minutes. Dès les premiers kilomètres d’ascension, Nicolas Vinokourov se montre offensif. “Le Suisse et le coureur d'Auvergne-Rhône-Alpes étaient un peu cuits, du coup j’en ai mis une. Je pensais partir seul, mais j'emmène avec moi Antoine Raugel et le Canadien. On a quand même bien roulé à trois, estime-t-il. C'est dommage, parce que je pensais qu'après la montée, ça redescendait tout de suite, mais en fait, on s'est retrouvé sur des replats avec le vent de face. C'était foutu…”.
« LE TRAVAIL PAIE ENFIN »
Il a été repris à dix kilomètres de l'arrivée, juste avant la descente menant à la flamme rouge. “Au sommet de l'ascension, on avait encore 1'30" d'avance et on a tout perdu sur le plateau avec le vent de face. Nous étions cuits”. Reparti de Septmoncel avec le prix du plus combatif de la journée, Nicolas Vinokorouv n’a aucun regret. “C'est déjà énorme d'être dans l'échappée sur une étape du Tour de l'Avenir, apprécie l’Espoir 1re année. J'avais des super jambes. Je pouvais me permettre d'attaquer. C'était une super journée avec des super sensations”.
Le Kazakh a la satisfaction de s’être fait voir au moins une fois. “Ce n'était pas une étape anodine”. Pour être performant sur ce premier Tour de l’Avenir, il était parti en stage pendant un mois, à Livigno (Italie), avec l’équipe du Kazakhstan. “On était loin de la maison, mais le travail paie enfin”. Le coureur de 19 ans n’exclut pas de repartir à l’attaque une nouvelle fois d’ici dimanche si ses jambes le lui permettent. “Mais il y a quand même trois étapes difficiles qui nous attendent. On va finir à bloc ce Tour de l'Avenir”.