Lucinda Brand : « J’ai vraiment beaucoup aimé »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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Ce n’est un secret pour personne : Lucinda Brand est une athlète complète capable de briller sur de nombreux terrains. Tout au long du Tour féminin de l’Ardèche (2.1), c’est notamment dans les descentes qu’elles s’est montrée à son avantage, pour ne pas dire impressionnante. Sur l’étape de Saint-Jean-en-Royans, dimanche, par exemple, lorsqu’elle a bouché plus de 1’30” sur les filles échappées dans la descente du Col de Carri. Cela n’avait pas été suffisant malgré tout pour rattraper Marta Bastianelli. Alors ce mardi, la Championne du Monde de cyclo-cross en titre a décidé de retenter sa chance, pour la dernière étape, très courte - 81 kilomètres - tracée entre Le Pouzin et Privas. Avec réussite puisque la Néerlandaise s’est montrée la plus solide de l’échappée du jour pour s’imposer en solitaire (voir classement). La représentante de l’équipe Trek-Segafredo, 32 ans, a répondu aux questions de DirectVelo après l’arrivée.

DirectVelo : Tu as encore été impressionnante sur les portions descendantes pour aller cueillir cette victoire d’étape !
Lucinda Brand : J’adore les descentes ! En fait, sur l’ensemble de la saison, il n’y a pas tant d’opportunités que ça de se faire plaisir dans des longues descentes comme celles-là. C’est rare de se faire plaisir de la sorte. Déjà, il faut que ce soit en course, bien sûr, car tu ne peux pas t’amuser à couper les trajectoires à l’entraînement, au milieu de la circulation. Et même en course, il est rare d’être seule en tête dans une descente de col et de pouvoir s’amuser. Quand tu es dans le peloton, ce n’est pas pareil, tu suis le mouvement. Alors oui, c’était sympa, je me suis fait plaisir !

Jusqu’à présent, tu n’avais pas trouvé l’ouverture sur ce Tour de l’Ardèche. Était-ce une situation frustrante ?
C’était forcément un tout petit peu frustrant car il n’a pas manqué grand-chose. En fait, le plus frustrant de tout, c’est que sur certaines étapes j’étais surveillée comme si j’étais une candidate à la victoire finale, alors que je ne jouais pas du tout le classement général. Cette situation m’a laissé moins d’opportunités de sortir que je l’aurais voulu. Je voulais essayer de gagner une étape, bien sûr, mais je voulais aussi simplement me faire plaisir via une course débridée, en passant plusieurs fois par l’attaque.

L’équipe Trek-Segafredo quitte l’Ardèche avec trois succès d’étapes !
Toute la semaine, on a répété qu’on ne venait pas pour le général mais pour tenter des coups. C’est une façon différente de courir, moins stressante. C’était vraiment une belle semaine pour s’amuser et courir à l’avant sans se prendre trop la tête.

« L’ORGANISATION FAIT DU BON BOULOT »

Tu découvrais le Tour de l’Ardèche cette année. Qu’as-tu pensé de l’épreuve ?
J’ai vraiment beaucoup aimé. C’est très varié, il y a tous les types d’étapes et surtout, on a des parcours accidentés, sur de petites routes, de belles montées, des descentes techniques en campagne… C’est vraiment sympa. Le seul problème, ce sont les transferts qui sont parfois un peu long. Mais je crois que c’est aussi une question d’état d’esprit, il ne faut pas mal le prendre. L’organisation fait du bon boulot ici. Même s’il y aura le Tour de France l’an prochain, je suis sûre que cette course peut garder une très belle place dans le calendrier.

Place aux Mondiaux désormais !
Oui, ce sera le gros objectif. Je vais rapidement rentrer à la maison me reposer mais ce sera très rapide car le Championnat du Monde va vite être là.

Comptes-tu faire la totalité de la saison de cyclo-cross ?
Exactement ! Le Mondial sera ma dernière course sur route puis je ferai la bascule. Je vais attaquer le cyclo-cross très vite, il n’y aura pas de temps de repos. J’ai coupé après le Tour d’Italie mais maintenant, je vais tout enchaîner.

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