Clara Copponi enchaîne les performances de premier plan depuis le début du Women’s Tour. Sur l’épreuve WorldTour - que l'on peut également appeler Tour de Grande-Bretagne -, la Provençale a terminé 3e lundi, puis 2e ce mardi. “Tout se passe bien ! Je suis offensive, j’arrive à prendre des coups aux bons moments. Lorsqu’un groupe avec de grands noms est sorti dans le final, j’ai vu qu’il n’y avait personne de l’équipe dedans alors je suis rentrée. J’avais deux filles dans la roue mais je savais qu’elles n’allaient pas rouler car leurs équipes respectives étaient déjà représentées devant. J’ai bouché le trou toute seule”, raconte la sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope auprès de DirectVelo, sur la route de son retour à l’hôtel. “À cinq kilomètres de l’arrivée, j’ai compris que ça irait au bout. Je pointais surtout Amy Pieters et Pfeiffer Georgi. Audrey (Cordon-Ragot) m’a glissé à l’oreille de faire attention à Amy Pieters et c’était bien la plus forte”.

La sprinteuse tricolore regrette d’être passée si près d’un premier succès professionnel. “Il ne m’a pas manqué grand-chose mais sur les derniers mètres, je ne pouvais plus en remettre. Je ne suis pas totalement satisfaite car j’ai vraiment préparé cette course et je suis clairement venue pour gagner une étape cette semaine. Il me reste encore des possibilités”. Avec ces deux premiers podiums en WorldTour, Clara Copponi confirme en tout cas qu’elle est en train de franchir un sacré cap. “Je sens que ça tourne très bien. J’arrive à sauter dans les roues quand ce sont des filles comme Chantal (Van den Broek)-Blaak ou Lizzie Deignan qui attaquent. J’ai passé un cap. J’arrive à boucher des trous et à courir devant, avec certaines cadors du peloton international. Je peux jouer avec les meilleures. Mais ce n’est pas fini, il faut continuer comme ça”.

Sa régularité du début de semaine (voir classements) lui permet d’ailleurs de s’emparer du maillot bleu de leader du classement général. Une première dans sa jeune carrière professionnelle. "Ça fait plaisir ! Je vais porter le maillot sur le chrono. Ce n’est pas mon exercice de prédilection mais je vais donner mon maximum”, assure-t-elle avant cet effort de 16,6 kilomètres autour d'Atherstone, une ville située entre Birmingham et Leicester. “C’est une discipline que j’ai travaillée depuis plusieurs semaines et même depuis plusieurs mois. Sur seize kilomètres, ça peut le faire”.