Corentin Ermenault est déjà dans l’allure

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Corentin Ermenault n'aura pas tardé à se montrer en 2022. Ce mardi, le Picard a laissé parler toute sa puissance à l’occasion de la troisième manche des Boucles du Haut-Var pour faire la sélection dans la partie finale. “J'ai repris samedi dernier et j'avais eu des petites crampes alors je ne savais pas comment ça allait se passer aujourd'hui”, concède-t-il à chaud auprès de DirectVelo. Le sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence n’a pas disputé les deux premières manches et a ainsi évité de prendre la pluie lundi. “Je n’ai même pas roulé de la journée hier”, sourit-il.

Autant dire que le solide rouleur avait de l’énergie à revendre. “La première fois, c'est moi qui sors, on se retrouve à quatre puis un groupe d'une quinzaine rentre. L'organisation à vingt, c'est spécial, et notre avance diminuait”. Au pied de la bosse, dans le dernier tour, il apprend alors que l’écart entre la tête de course et le peloton est de 32 secondes. Et prend la décision d’accélérer l’allure. “Je me suis mis en tête du paquet pour monter assez vite, mais sans vouloir tout faire péter. J’ai vu Jean-Philippe Yon (le directeur sportif du VC Rouen 76, NDLR) rigoler sur le bord de la route. Je me suis demandé pourquoi puis j’ai vu qu’en fait, j’étais tout seul… Je ne m’en étais pas rendu compte”.

« TROP COURT » AU SPRINT

Deux coureurs finissent tout de même par rentrer : Charles Quarterman (Philippe Wagner Cycling) et Killian Théot (CC Nogent-sur-Oise). “J'ai organisé le truc pour éviter qu'ils se relèvent. Dans les dix dernières bornes, ils commençaient à sauter des relais, ce qui est logique”, détaille Corentin Ermenault. Ce dernier décide ensuite d’en remettre une à cinq bornes de l’arrivée. “Mais j’ai vu que ça ne passerait plus”. C’est ainsi que l’ancien coureur professionnel a dû se résoudre à jouer la victoire dans un sprint à trois (voir classement). “J'étais trop court… Mais je n'ai repris le vélo qu'il y a 43 jours, début janvier”.

Comme à son habitude, Corentin Ermenault suit un planning bien précis fait d’objectifs très ciblés et de périodes où il relâche complètement. Après les Jeux Paralympiques où il est revenu titré, l’athlète de 26 ans a fait un break. “J'ai fait quatre mois et demi sans rien, mais je sais quoi faire pour revenir. Je ne comptais pas marcher aussi tôt. Je pensais reprendre fin mars et j'ai dit à Jean-Mi (Bourgoin, le directeur sportif de l’AVC Aix-en-Provence, NDLR) : « allez soyons fous, je reprends comme les autres ». Pour l'instant ça se passe bien”, se félicite celui qui rappelle viser les Championnats d’Europe et du Monde sur piste en fin de saison. D’ici-là, il visera de grosses performances sur la Boucle de l’Artois et le Championnat de France, route comme contre-la-montre.

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