Alexis Vuillermoz : « Je reviens de loin »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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La saison 2022 commence bien pour Alexis Vuillermoz. Peut-être la fin des problèmes, après une saison 2021 où il a subi plusieurs blessures qui ont amputé sa saison. Mais aussi un début d’année manqué après avoir contracté la Covid. Cette fois, pour ses trois premiers jours de course sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var (2.1), le coureur de TotalEnergies était là, et bien là. Sur la dernière étape sur la route de Blausasc, il a été le premier du peloton à bouger, alors qu’un petit groupe d’échappés ouvrait la route. "Je suis parti à contretemps pour anticiper un peu les choses. Je n'étais pas très loin au général mais assez pour que l'on me laisse un peu de champ. J'ai essayé d'anticiper pour avoir un coup d'avance, dans le but d'accrocher les bonnes roues pendant l'explication finale et pouvoir jouer la gagne"

Seul coureur à suivre le binôme de la Groupama-FDJ composé de Thibaut Pinot et Michael Storer, il n’a jamais fléchi, même quand son adversaire franc-comtois est parti seul à l’avant. "Je me suis fait reprendre juste avant le sommet du dernier col. On avait l'information que Guillaume Martin revenait donc on gérait aussi. Thibaut (Pinot) accélérait, Guillaume (Martin) et (Nairo) Quintana étaient en contre. Je savais qu'ils allaient rouler pour le général pour piéger Tim Wellens. Je ne vais pas dire qu'on les a attendus mais on a géré pour se retrouver avec eux". Ainsi, au passage au Col Saint-Roch, Alexis Vuillermoz était bien calé dans les roues de Nairo Quintana, Michael Storer et Guillaume Martin, en poursuite de Thibaut Pinot.

« JE N’AI PAS OSÉ DOUBLER GUILLAUME MARTIN »

Problème dans la descente, Nairo Quintana, futur vainqueur de l’étape et du général, met tout le monde KO. Alexis Vuillermoz est piégé et n’arrive pas à coller aux basques du Colombien. "(Nairo) Quintana a fait la différence en descente. Je suis un peu frustré parce que je n'ai pas osé doubler Guillaume Martin, c’est un coureur que je respecte. C'était très sinueux, je me suis dit que ça ne valait pas la peine de risquer de chuter tous les deux. Je pense que j'avais les capacités de suivre en descente. Après, si j'avais été capable de relayer, peut-être que (Nairo) Quintana m'en aurait aussi demandé... ça n'aurait pas été la même histoire". Puis Tim Wellens est revenu sur le groupe. "Je n'ai pas relayé (Tim) Wellens, il devait défendre son maillot. Il est plus puissant que moi sur le plat et honnêtement, physiquement, je n'avais pas les capacités de le relayer".

Au sprint, Alexis Vuillermoz échoue face à Thibaut Pinot et doit se contenter de la 4e place de l’étape et décroche un Top 10 au général (voir classement). "Je passe à côté d'un podium, c'est frustrant. Je suis un peu déçu de mon sprint, j'avais largement les possibilités d'aller chercher la troisième place. Je lance trop tard mon sprint et je me retrouve enfermé entre Thibaut (Pinot) et (Tim) Wellens. C'est dommage car j'avais l'impression d'être plus rapide". Mais « Pikachu » l’a montré, les attaques-éclairs ne sont plus très loin. "J'avais de bonnes jambes en début de course, elles l'étaient un peu moins à la fin. Je pense que j'étais un peu fatigué d'hier mais globalement, je suis content de mon début de saison. Au moment de La Marseillaise, j'avais la Covid, j'ai fait sept jours sans vélo. Je reviens de loin et je suis content d'être là aujourd'hui". Revanche avec tout ce beau monde le week-end prochain sur les Boucles Drôme/Ardèche.



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