Emmanuel Morin seul contre tous

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Emmanuel Morin le sait : il y avait mieux à faire, dimanche, sur le circuit du Grand Prix de Lillers (1.2). Sur les routes du Pas-de-Calais, le sprinteur était ambitieux. Le Team U Nantes Atlantique avait d’ailleurs décidé d’assumer le poids de la course une bonne partie de la journée - notre photo ci-dessous -. “Les gars ont roulé quasiment 130 kilomètres, ce qui est quand même pas mal ! Ils ont bien géré. C’était un bon test qui permet de mettre le groupe en confiance. C’est bon pour la suite, il faut voir le côté positif”, tenait tout d’abord à souligner pour DirectVelo Emmanuel Morin. Dans le rôle du capitaine de route et du grand-frère, bienveillant.

Mais d’un point de vue purement personnel, difficile de ne pas être frustré pour l’athlète de 26 ans. Car lorsqu'à une trentaine de bornes de l’arrivée, la ProTeam Bingoal Pauwels Sauces WB a décidé de mettre le feu à la course en créant des bordures, seule une trentaine de coureurs est parvenue à s’accrocher. Et parmi eux : un seul membre de la Conti nantaise, en la personne de son leader. “J’ai vu le truc se faire de loin, je l’ai senti. Je suis remonté au sprint et je suis malheureusement le seul de l’équipe qui a pu faire le saut”.

TOUT DE MÊME PROMETTEUR POUR LA SUITE

D’un coup d’un seul, l’ancien coureur de la Cofidis s’est retrouvé en ballotage très défavorable. “Forcément, en étant isolé dans un groupe de 30 ou 35 mecs, c’est devenu beaucoup plus compliqué pour moi. Quand un groupe sortait avec les principales équipes représentées, j’étais obligé d’y aller. En même temps, je devais aussi compter mes cartouches”. La victoire s’est finalement jouée au sprint et à ce petit jeu là, c’est Milan Menten qui a parfaitement su conclure le joli travail de sa formation. Emmanuel Morin, lui, n’a pas pu jouer les premiers rôles et termine hors du Top 10 (voir classement). “Le sprint a été un peu houleux dans son approche. Je me suis retrouvé dans la boîte et c’était fini. C’est dommage car j’avais de bonnes jambes malgré tous les efforts que j’avais déjà faits”.

À chaud, il préférait tout de même voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. “On a pris de bons automatismes. On s’est fait piéger, c’est vrai, mais les gars en avaient déjà beaucoup fait avant. Il y aura plein d’autres occasions”. Dans les prochaines semaines, Emmanuel Morin compte bien jouer les premiers rôles, notamment lors des différentes manches de Coupe de France. Sur des terrains bien plus propices que ceux qu’il a eu l’occasion de rencontrer jusque-là, au mois de février. “Ce sont souvent des courses usantes où il faut aussi une bonne pointe de vitesse. Ça me plait”.

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