Enzo Briand : « C’était un plus pour moi »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Enzo Briand n’a pas tremblé. Classé 11e de Kuurne-Bruxelles-Juniors puis 6e du Trophée de la Ville de Châtellerault ces deux derniers week-ends, il a mis au fond ce dimanche lors du Trophée Louison-Bobet (voir classement). “Pour certains, c'était la première Fédérale Juniors de l'année, donc c'était un plus pour moi d'avoir déjà fait deux grosses courses”, reconnaît-il auprès de DirectVelo.

SORTIS EN COSTAUDS

Le coureur de l’UC Nantes Atlantique a fait la quasi-totalité de l’épreuve bretonne à l’avant. En compagnie de Mathis Corlay Le Baron (AC Pays de Baud), Victor Dattin (US Vern Cyclisme) et Antoine Hue (VC Pays de Loudéac), il est rentré au kilomètre 35 sur l’homme de tête, Edgar Laurensot (Ille-et-Vilaine), parti peu après le baisser de drapeau. “On est sorti en costauds dans une bosse où on avait le vent de côté”. La formation nantaise avait prévu de placer un homme dans l’échappée, même avec seulement cinq ou six coureurs à l’avant. “C’était pour avoir un coup d'avance. Et derrière, il ne fallait pas louper les contres pour être en surnombre dans le final”, rapporte le directeur sportif Valentin Bricaud.

En tête de peloton, les attaques ont été nombreuses mais aucun contre n’a été en mesure de revenir sur les fuyards. Sur le circuit final, à deux tours de l’arrivée, Enzo Briand a attaqué pour écrémer le groupe de tête. Edgar Laurensot et Mathis Corlay Le Baron ont dû alors rendre les armes. “J'ai attaqué une deuxième fois et là on n'était plus que tous les deux, avec Victor Dattin”. Le Junior 2e année n’a pas été surpris de se retrouver avec le sociétaire de l’US Vern Cyclisme, très actif tout au long de la journée. “Une fois devant, je savais que je ne pouvais pas le lâcher, donc il fallait que je mise tout sur le sprint à la fin. Je savais que j'avais une bonne pointe de vitesse, mais en fin de course comme ça, je ne savais pas trop. Mais quand il a lancé de loin, j'ai su que j'allais le passer à la fin”.

« UN TRÈS BON ROULEUR-PUNCHEUR »

Valentin Bricaud le reconnaît, il n’aurait pas forcément “misé sur lui au sprint mais il a montré qu'il était le plus fort. Je pense que ça s'est joué sur la fraîcheur. Il a démontré aujourd'hui qu'il avait une pointe de vitesse après 122 kilomètres. Il a su gagner avec la manière, ça fait plaisir”. Il définit son coureur comme “un très bon rouleur-puncheur”. L’ancien coureur de l’UC Briochine a rejoint l’UC Nantes Atlantique pendant l’intersaison. “Je suis allé à Nantes parce qu'ils ont un gros programme de courses UCI, dit l'élève de 1ère en BAC Pro Commerce, au Lycée du Sacré Cœur à Saint-Brieuc. L'an dernier, j’étais à la Flèche Plédranaise et j'ai vu que Nantes avait un gros staff et que c'était vraiment bien organisé, donc ça m'a donné envie de venir. Surtout qu'en Bretagne, cette année, on n'a plus de Club Bretagne donc pour faire des grosses courses ça aurait été un peu dur”.

Avec sa nouvelle équipe, il était au donc au départ de Kuurne-Bruxelles-Kuurne fin février. Il est reparti de Belgique “un peu déçu” par le scénario mais rassuré sur son niveau. “Je pensais que ça allait être plus dur que ça. J'ai loupé la bonne quand c'est sorti sur le circuit. J'ai essayé de partir en contre, mais c'était trop tard pour rentrer sur la tête. Du coup, j'ai réglé le sprint de mon groupe”. Il espère bien retourner outre-Quiévrain fin mars pour participer avec l’équipe de France au Grand Prix André Noyelle, la version Juniors de Gand-Wevelgem, première manche de la Coupe des Nations. “Ensuite, il y aura le Tour de la Pévèle, la première manche de la Coupe de France, qui sera un objectif”.

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