Aloïs Charrin l’avait annoncé il y a moins de 48 heures : il n’était pas franchement satisfait de son début de saison, malgré de bonnes jambes, et attendait une opportunité avec la seule envie de pouvoir la saisir et de jouer, enfin, les tout premiers rôles (lire ici). Cette opportunité s’est finalement présentée lors de Liège-Bastogne-Liège Espoirs, ce samedi, puisqu’il s’est retrouvé dans le bon groupe dans le final. “On ne peut pas dire que je passe tout près de la victoire car Romain (Grégoire) était une jambe au-dessus mais c’est dommage pour le podium, il ne manque pas grand-chose. Ça relance la saison, je suis quand même content”.

Si le sociétaire de la formation Swiss Racing Academy est satisfait, c’est aussi parce qu’à l’abord de la dernière heure de course, il n’imaginait plus vraiment être en mesure de jouer un rôle majeur dans le final. “Je n’avais pas des sensations de ouf dans la partie dure, c’était compliqué. Mais dans le final, ça allait un peu mieux. J’ai retrouvé des jambes et j’ai essayé d’accélérer dans la dernière bosse. J’ai quand même quelques regrets car je pense avoir attaqué d’un peu trop loin dans cette dernière bosse, justement. On s’est retrouvé à un bon petit groupe de six/sept en haut puis j’ai fait ce que j’ai pu au sprint”.

Ce sprint, Aloïs Charrin aurait d’ailleurs bien aimé l’éviter. Mais il était trop compliqué de surprendre ses derniers adversaires aux abords de l’arrivée. “Au début, on a pris l’écart sur l’attaque puis ça a roulé assez vite jusqu’au bout. J’ai essayé une petite attaque dans le final car je savais que ça risquait d’être compliqué au sprint. Mais sur ces portions en faux-plat descendant, il y a toujours quelqu’un pour venir chercher les attaques. C’était compliqué de sortir…”, insiste-t-il. Avec, finalement, un Top 5 sur la ligne (voir classement), Aloïs Charrin prouve qu’il faudra compter sur lui tout au long de l’année, lui qui avait remporté une étape du Tour d’Italie Espoirs l’an dernier. “Ce n’est quand même pas trop mal, mais il manque le podium. Alex (Baudin) était dans le groupe de quatre avec les trois FDJ. Il était vraiment costaud. On a montré qu’on était présents”.