Lotte Kopecky vaincue par la supériorité des Trek-Segafredo

Crédit photo Pauline Ballet / ASO

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La supériorité numérique, Lotte Kopecky a appris à l’apprécier. Depuis qu’elle a signé chez SD Worx l’hiver dernier, la Championne de Belgique en a régulièrement profité, notamment lors de son récent sacre sur le Tour des Flandres. Mais ce samedi, pour la deuxième édition féminine de Paris-Roubaix, c’est elle qui a été contrainte de subir la force collective d’une autre structure : la Trek-Segafredo. “On a souvent été dans ces situations de surnombre. Cette fois-ci, c’était l’inverse, ça fait partie du jeu”, déclarait-elle, sans rancune, après l’arrivée. L’athlète de 26 ans ne sera donc pas parvenue à réaliser le triplé après ses succès sur les Strade Bianche et lors du « Ronde » alors qu’elle ne se rendait dans les Hauts-de-France que pour ça. “Forcément, j’étais motivée à l’idée de pouvoir encore gagner ici. Mais je suis venue sans pression. Je voulais me faire plaisir et durcir la course autant que possible en mettant, justement, la pression plutôt sur les autres formations. Avec le vent, il était possible de faire des différences”.

Après plusieurs coups de boutoir, au-delà même du cap des 50 derniers kilomètres, Lotte Kopecky a fini par se faire piéger par l’accélération d’Elisa Longo Borghini. Bien qu’elle ait vite tenté de réagir, elle s’est alors retrouvée avec, à chaque fois, une ou plusieurs représentantes de la Trek-Segafredo sur le dos. Des coéquipières de la Championne d’Italie qui n’allaient, bien sûr, pas collaborer avec la Flamande. “Je me doutais que je n’allais pas avoir trop d’aide. L’idée, c’était de limiter la casse et d’essayer de rentrer sur Elisa (Longo Borghini) par mes propres moyens, sans ne rien demander à qui que ce soit”. Mais elle a fini par comprendre que la course était en train de lui échapper. “Sur Paris-Roubaix, on sait que tout peut basculer ou changer en un claquement de doigts. C’est une course si particulière… Mais il faut surtout dire qu’Elisa était très forte aujourd’hui (samedi)”.

UNE FIN DE COURSE À JOUER LA DEUXIÈME PLACE

Lotte Kopecky aura été piégée par les Trek-Segafredo tout au long de la course puisqu’avant même l’attaque décisive d’Elisa Longo Borghini, elle avait elle-même créé un mouvement intéressant avec Lucinda Brand (Trek-Segafredo) et Marta Bastianelli (UAE Team ADQ). Mais là encore, la première citée n’avait pas souhaité pleinement collaborer. “Le staff m’a dit de ne pas insister dans ces conditions”, relate-t-elle auprès de DirectVelo en conférence de presse.

Une fois l’écart entre la concurrente de tête et le premier contre supérieur à plus de 30 secondes, Lotte Kopecky a dû revoir ses ambitions (légèrement) à la baisse. “Disons qu’à un moment donné, je n’ai plus cherché à passer avec Chantal (van den Broek-Blaak), qui essayait de nous ramener, car on s’est clairement mises à jouer la place de 2”. Une place qu’elle est parvenue à décrocher dans le vélodrome de Roubaix (voir classement). “Être sur le podium, c’est quand même quelque chose, mais je suis déçue”

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