Coralie Demay n’est pas passée loin de sa deuxième victoire parmi les Élites. Ce vendredi, l’ancienne lauréate de la Périgord Ladies (2019) a pris la 2e place de la Classique Morbihan (1.1). Sur ses terres, la néo-sociétaire de l’équipe St-Michel-Auber 93 n’a été devancée que par la Chypriote Antri Christoforou dans un sprint à trois (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction de l’athlète de 29 ans après l’arrivée.

DirectVelo : Que t’inspire cette 2e place ?
Coralie Demay : Je suis contente. Contrairement au Tour de Bretagne, j’ai assez bien senti la course cette fois-ci. Je suis sortie dans le gros groupe quand il le fallait. Le parcours était exigeant mais propice aux échappées. On devait être dedans si un gros groupe sortait, c’était les consignes. Puis on s’est retrouvées à trois dès le premier passage sur la ligne. À partir de là, les choses sérieuses ont commencé. On ne savait pas si ça irait au bout mais à partir du moment où tu décides de ressortir dans un petit groupe de trois, il faut aller au bout des choses et s’employer à fond. Il ne fallait pas trop réfléchir non plus. Dès qu’on est sorties à trois et qu’on a eu 40 secondes d’avance, j’y ai cru. Je me suis demandée qui allait rouler et faire l’effort pour rentrer derrière. Alors je me suis vite dit qu’on avait pris la bonne.

« JE N’AI PAS PU SUIVRE »

Tu ne passes pas loin de ta plus belle victoire sur la route…
J’aurais aimé gagner mais elle était plus forte. J’ai un petit peu paniqué dans le final car j’avais peur que ça revienne de l’arrière. Je me suis retrouvée à l’avant du groupe et les deux autres ne voulaient plus passer en bas de la bosse. Je ne voulais pas m’arrêter de rouler ou qu’on se regarde de trop. Quand elle a attaqué, je n’ai pas pu suivre. Je suis restée dans la roue de la Parkhotel (Femke Markus, NDLR) pour ensuite passer et faire 2. J’aurais préféré offrir la victoire à l’équipe. Mais on a fait une belle course, on n’est pas passé au travers. On a appris de nos erreurs du Tour de Bretagne.

As-tu été surprise par l’accélération d’Antri Christoforou, qui a anticipé le sprint aux 500 mètres ?
Il y a d’abord eu une attaque de la Parkhotel (Femke Markus, NDLR) mais elle s’est tout de suite écrasée. Je me doutais que celle qui gagne (Antri Christoforou, NDLR) était la plus forte. J'imaginais aussi qu’elle allait lancer ou en mettre une mais je pensais qu’elle attendrait le passage au rond-point. Elle a attaqué plus tôt. Même si j’ai de l’expérience, je n’arrive pas si souvent que ça pour la gagne. Je manque de vécu sur ce type de finish, à trois.

« C'ÉTAIT ENCORE PLUS AGRÉABLE »

C’était une course à domicile pour toi…
On a traversé mon village. Je suis passée devant chez ma grand-mère. Mon frère, qui travaille à Elven, est sorti pour nous voir passer. Forcément, c’était encore plus agréable pour moi. C’est un bel enchaînement de courses à la maison après le Grand Prix de Chambéry, près d’où je vis maintenant, et le Tour de Bretagne. Je suis chanceuse sur ce point-là (sourire).

Tu sembles retrouver une bonne condition physique ! 
Je manquais d’un peu de fond sur le Tour de Bretagne. J’ai mal couru là-bas. Après une première étape où je ne m’étais pas sentie bien, j’ai tout mis pour Simone (Boilard) sur le reste de la course. Mais ça revient bien. Je suis prête à enchaîner demain (samedi, sur le Grand Prix du Morbihan, NDLR) même si je ne suis pas du matin (sourire).