Maximilien Juillard a passé une bonne partie de la dernière étape de l’Alpes Isère Tour (2.2) à l’avant. “Le but était que Tao (Quemere) puisse faire le meilleur classement général possible car il était encore dans le coup, rapporte-t-il à DirectVelo. Il avait montré toute la semaine qu’il était là. Pour les autres, le but était d’essayer de la placer et d’essayer de se faire plaisir, aller dans l’échappée”. Ce qu’il a fait en partant dans le col du Cucheron, la deuxième des huit difficultés répertoriées. “Dès le début, j’ai vu que ça répondait bien. J’ai suivi les coups. Je me suis retrouvé tout seul. J’ai continué. C’est revenu sur moi et je me suis accroché pour rester le plus longtemps possible avec eux”.

« PAS L’HABITUDE DE COURIR AVEC EUX »

Avec lui : Rémi Capron (EC Saint-Etienne Loire), Oscar Onley (Development Team DSM), un habituel coureur du WorldTour, Sebastian Berwick, membre pour l’occasion de la réserve d’Israel, et Reuben Thompson, sociétaire de la Groupama-FDJ Conti en attendant de passer dans la WorldTeam française en 2023. “Ce sont des mecs que je vois plutôt dans les classements sur les courses internationales. Je n’ai pas l’habitude de courir avec eux. C’était une belle partie de plaisir. Avec des cols comme ça, c’était magnifique”.

Une fois à l’avant, il se met en tête le classement de la montagne. Grâce à une échappée lors de la deuxième étape, il compte 7 points à son crédit au départ de cette ultime étape. “Il y en avait qui étaient là pour le classement général. D’autres étaient plus là pour l’étape. Pour ma part, je savais que ça allait être difficile pour ça”. Mais Maximilien Juillard est tombé sur un intouchable Sebastian Berwick, vainqueur du classement des grimpeurs puis lauréat de l’étape dans les rues de la station thermale d’Allevard-les-Bains.

« J’EN ATTENDAIS UN PEU MIEUX »

Lâché dans le col d'Hurtières, à 40 kilomètres de l’arrivée, le coureur de 20 ans a la satisfaction d’avoir fait “une belle étape” pour conclure cet Alpes Isère Tour. La veille, il avait été déçu de sa prestation sur l’autre étape difficile de l’épreuve iséroise de Classe 2. “J’aurais dû passer avec les meilleurs la montée du Faz. J’ai pété… J’aurais peut-être aimé jouer quelque chose dans le final d’une étape, notamment celle de samedi”. Courir autour d’un leader a été enrichissant pour lui. “C’était notre but de se concentrer sur un mec. Il fallait essayer de tenir ce rôle au maximum et c’était bien de pouvoir faire ça”.

Maximilien Juillard veut désormais tirer profit de ces cinq jours de course. "Ça met la caisse, j’espère pouvoir en profiter”. Vainqueur fin février du Circuit de la Vallée du Bédat, il a ensuite été plutôt discret. “J’aurais aimé continuer sur cette lancée. Je sentais que physiquement, j’étais dans le coup. Mais tactiquement, je ne prenais pas toujours les bonnes décisions”. Avant d’être freiné par le Covid fin mars. “Il y a eu pas mal de courses depuis. J’en attendais un peu mieux. J’espère faire une belle seconde partie de saison. Il y a de belles courses qui arrivent comme le Tour du Beaujolais qui est notre course. J’ai envie de briller dessus”.