Clément Carisey : « Il manquait toujours un truc »

Crédit photo Karine Junique-Chastanier

Crédit photo Karine Junique-Chastanier

Habitué aux victoires en Elite durant ses années amateurs, Clément Carisey n’a pas perdu la main, même lorsqu’il se présente dans un peloton amateurs sous le maillot de Go Sport-Roubaix Lille Métropole. Ce jeudi, le vainqueur du Challenge BBB-DirectVelo 2020 a triomphé sur le Grand Prix de Charvieu-Chavagneux (voir classement). "C’est cool à prendre, j'avais coupé une semaine après le France, j'avais couru à Nogent dimanche dernier, mais j'avais mal lu la course, je m'étais fait avoir". Même si la forme n’était pas spécialement mauvaise, il a voulu s’aligner sur la course Elite Nationale "pour du rythme et s'entrainer, comme il n’y a pas beaucoup de courses en juillet". Il était accompagné par Maxime Jarnet. "Il y est allé à vélo, j’ai hésité à faire pareil, mais faire deux heures de vélo avant la course, avec la chaleur...".

À domicile, la N1 de Charvieu-Chavagneux IC a les clés de la course. "J'étais en mode entrainement. J'ai fait le départ, Charvieu voulait laisser sortir pour contrôler. Je me suis fait reprendre et je suis resté tranquille, alors que dix ou douze mecs étaient en échappée". Clément Carisey, décidé à ne pas laisser la course s’endormir, cherche à relancer l’allure. "J'ai demandé à Sten Van Gucht s’il voulait attaquer pour relancer et mettre du rythme, on l'a fait, on était un peu ensemble sur ce coup-là". Objectif atteint, le peloton s’énerve et les attaques se multiplient. "Des coups sortaient mais sans prendre d'avance. J'attaque à 4-5 km de l’arrivée. On sort à six, un gars a essayé le coup du kilomètre, ça s'est tassé et j'ai attaqué aux 500 mètres". La spéciale de l’ancien coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux, de nouveau récompensé.

« MENTALEMENT J’AVAIS BESOIN DE COUPER L’HIVER »

Revenir à l’échelon inférieur lui rappelle quelques souvenirs. "Quand je n'ai pas de courses et que ce n’est pas loin, autant le faire, c'est le coté un peu sympa de retrouver des personnes du monde amateur, et ça fait une base de travail". C’est aussi l’occasion de retrouver le chemin de la victoire. Un bon point dans une saison plutôt difficile. "Elle n’est pas géniale, pas bonne, même. Je n'étais pas top sur les premières courses, j'ai eu le covid puis la grippe, ça m'a freiné". Jusqu’au mois d’avril où il avait des ambitions. Avant d’être de nouveau déçu. "Il manquait toujours un truc, soit de la chance, soit la forme. Après sur quelques courses il y avait moyen, si tu y arrives, forcément ça change ta saison. Mais je n'ai pas su faire les résultats donc ça fait un début de saison bien médiocre".

La motivation est pourtant là, après un hiver difficile à vivre, du fait de l’arrêt de Delko. "Ça a été un peu compliqué, mentalement j'avais besoin de couper l'hiver, j'ai dû couper un mois. Il fallait se remettre dedans, même si tu as un nouveau projet et la motivation, sur le vélo, inconsciemment, il manquait peut-être quelque chose du fait de l'hiver pas facile". Le moral va mieux, cette fois. "C’est un nouvel élan, on était tous motivés, avec des nouveaux coureurs, un bon groupe. Chez les pros c'est dur d'exister mais on a envie de bien faire". Le mois d’août pourrait lui convenir. "Je vais essayer d'être bien en forme, puis sur des Classiques avec la Coupe de France et quelques courses en Belgique. En plus des courses par étapes en août", explique celui qui s’alignera à Pérenchies et au Tour de l’Ain. Et Clément Carisey espère bien passer un hiver plus tranquille. "L'équipe est quand même contente du groupe crée, donc je pense qu'on sera gardé".

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Clément CARISEY