Coralie Demay : « Être fière de moi à la fin »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

À 29 ans, Coralie Demay a de l'expérience. Présente aux JO de Tokyo l'an passé pour les épreuves sur piste, elle a cependant "beaucoup d'interrogations" à la veille de prendre le départ du Tour de France Féminin. Une chose est sûre, la sociétaire de St-Michel-Auber 93 aborde l'épreuve sans complexe, comme elle le confie à DirectVelo à la veille du début des hostilités. 

DirectVelo : Le Tour de France Féminin devient concret avec ce grand départ dimanche !
Coralie Demay : Ces derniers jours, on sentait que ce n’était pas une course comme les autres. Et là, on voit dès ce samedi que c’est une grosse course en étant réunies pour le trombinoscope. Ce dimanche, ça sera encore un cran au-dessus avec le départ de la première étape depuis la Tour Eiffel. Je pense que ça sera incroyable au moment de la présentation des équipes… J’ai hâte d’y être. Quand j’ai commencé le vélo, je ne pouvais pas m’imaginer être au départ de cette course qui n’existait même pas. C’est un aboutissement et une énorme fierté d’être présente pour notre premier Tour.

Quels sont tes objectifs personnels ?
Je veux me faire plaisir et être fière de moi à la fin de la course. J'ai envie de faire de belles choses. Je vais essayer de prendre des coups, de m’échapper. La course sera difficile pour tout le monde alors il ne faut pas avoir de complexe. J’ai envie de finir fatiguée et avec le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait faire. Pour une équipe comme la nôtre, ça ne sert à rien de prendre le départ en calculant tout. Il faut donner tout ce qu’on peut donner et c’est ainsi qu'une belle surprise arrivera. Tout le monde voudra se montrer. Il faudra écouter son instinct…

« BEAUCOUP D’INTERROGATIONS »

Tu es la plus expérimentée de l’équipe. As-tu un rôle particulier dans le groupe ?
J’espère dire les bonnes choses à mes coéquipières car même si j’ai de l’expérience, je ne sais pas si ça va ressembler aux courses que nous avons l’habitude de faire. On voit chez les hommes que le Tour de France ne se court pas comme les autres courses. C’est vraiment différent, ça bataille beaucoup, par exemple, pour prendre la moindre échappée. Je ne sais pas comment ça sera pour nous. On en saura plus sur la façon de courir après deux-trois jours. Il y a beaucoup d'interrogations même si je me raccroche au fait que j’ai de l’expérience et que je sais courir les grosses courses. Je pense que ça sera une course à part. J’ai été à la FDJ mais je n’ai jamais fait le Giro ni même le Tour d’Ardèche qui dure une semaine, comme je ne suis pas une grimpeuse.

Existe-t-il une crainte tant le niveau est élevé ?
Nous avons la chance d’être au départ, c’est à nous de montrer qu’on peut bien faire. On doit partir en disant qu’on est à notre place. Il ne faut pas partir avec un sentiment d’infériorité ou se dire que nous n’avons pas fait le Giro. Évidemment, c’est un petit désavantage mais a contrario, nous avons la jeunesse pour nous. Il y aussi le fait que ce soit notre première fois et cette envie qui va avec. Il y a beaucoup de points positifs à trouver pour nous tirer vers le haut plutôt qu’avoir un peu de peur.

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