Tenants du titre en Coupe de France N1, après une dernière manche à Fougères parfaitement négociée l’année passée, AG2R Citroën U23 remettait son trophée en jeu cette année. Mais le suspense a vite été tué tant le Vendée U avait pris de l’avance, avant la dernière manche aux 3 Jours de Cherbourg. Léo Peters et ses hommes s’en tirent néanmoins très bien puisqu’ils ont profité de la course normande pour doubler le VC Rouen 76 et monter sur la deuxième marche du podium (voir classement). Le directeur sportif est revenu avec DirectVelo sur ce dernier week-end de Coupe de France N1, et plus largement sur la campagne.

DirectVelo : Quel est le sentiment après ce podium en Coupe de France ?
Léo Peters : On va dire que c'est un challenge où on a été réguliers toute la saison. On a fait podium aux deux premières manches, on a un peu foiré notre chrono par équipes. On a fait des points aux étapes mais aussi au général aujourd'hui. C'est une belle régularité, même s'il y a le chrono par équipes qu'on travaille et auquel on attache une importance particulière, ça montre la valeur du groupe. On est passé au travers pour des raisons qu'on explique plus ou moins. Ça reste le point noir de cette Coupe de France. Mais 2e derrière l'ogre Vendée U, ce n'est pas négligeable.

« ON A UN GROUPE QUI MANQUE D’ÉPAISSEUR »

Le suspense de cette manche résidait davantage dans la lutte pour le podium...
Il y a eu une belle bagarre avec Rouen, Aix, voire Côtes d'Armor qui finit fort. On n'était pas au départ pour forcément renverser la Coupe de France. On était plus là pour le classement général de la course. On aurait aimé gagner cette dernière étape mais on ne revient qu'avec des 2e places (sourire). On ne retient que les vainqueurs, c'est dommage de repartir sans victoire. Mais ça reste un bon bilan sur la Coupe de France. On a un groupe qui manque d'épaisseur hormis ce noyau de coureurs. Tout est bon à prendre.

Quel était l'état d'esprit avant le week-end ?
On savait qu'on avait un groupe performant. Il y a des coureurs qui ont fait un très bel été, l'état d'esprit était bon. L'objectif était surtout le classement général plutôt que la Coupe de France, les points viennent avec la victoire de toute façon.

La course a été abordée comme une course classique ?
Complètement. Vendredi on l'a abordée comme une course d'un jour. On est un peu passé au travers, on n'a pas fait ce qu'on voulait. On a subi à des moments qu'on avait identifiés. On s'est bien rattrapé samedi. Aujourd'hui (dimanche) on savait que l'arrivée convenait bien à Bastien (Tronchon), voire à Jordan (Labrosse). Donc en envoyant du monde devant on avait toutes nos chances de bien faire avec ces deux cartes. Mais on a pris ça comme une course comme les autres.

« UNE COMPÉTITION COMME UNE AUTRE »

Quelle place avait la Coupe de France dans la saison ?
On était les tenants du titre, donc on en a beaucoup entendu parler dans l'hiver. On était peut-être plus attendus que les autres années. La Coupe de France récompense la régularité sur une saison. On a une équipe très jeune, c'est dur de tenir la baraque sur ce genre de courses face à des coureurs plus expérimentés et qui ont plus de force que nous. C'est toujours une satisfaction, mais elle n'a pas une importance supérieure à d'autres. Avec Vendée U et nous aux deux premières places on montre que les équipes de jeunes peuvent être performantes sur ces courses.

La Coupe de France reste-t-elle une compétition importante ?
C'est le fil rouge, il ne faut pas se le cacher. On articule notre calendrier autour, on ne mettra pas une course de premier rang en même temps qu'une manche. Mais ça reste une compétition comme une autre.

Quel bilan tu fais de cette saison ?
On n'a surtout pas fini, il ne faut pas se croire en vacances le 4 septembre, il reste un mois et demi de très belles courses. Le bilan est mitigé. On a une tête qui tient le groupe vers le haut au niveau des résultats. Mais c'est un groupe jeune qui manque d'épaisseur et qui tend à s'étoffer. Donc il nous faudra les accompagner pour prendre de l'expérience et s'aguerrir l'année prochaine.