Un jour pas comme les autres pour Mathis Lacroix
Mathis Lacroix enchaîne les épreuves dans les sous-bois, pratiquement tous les week-ends, depuis le début de l’automne, mais celui qu’il vient de disputer dimanche dernier avait un parfum particulier. Parce qu'il était chez lui, pour le cyclo-cross de son club, à Saint-Sorlin-en-Valloire - tout au nord de la Drôme, à quelques encablures de l'Isère - ? Pas seulement. Le cyclo-cross en question est organisé par... son père, Ludovic. “Forcément, ça fait plaisir d’être à domicile, avec les encouragements des proches, famille et amis”, se réjouit le sociétaire du Sport Moto VTT Team. “C’est un beau parcours. Je suis bien parti. J’étais derrière Thibaud (Raisin) lors des deux premiers tours mais j’ai fait une petite erreur et je suis tombé au deuxième escalier. Il en a profité pour faire le trou et je n’ai jamais pu revenir, même si je maintenais l’écart”, relatait-il, à chaud, auprès de DirectVelo, après avoir finalement pris la 2e place de l'épreuve Juniors (voir classement).
Alors qu’il habite à quelques centaines de mètres du circuit, et que son père est donc l’organisateur de l’épreuve et le président du club, le Drômois ne voulait pas se louper. “J’avais un peu la pression (sourire). Il ne fallait pas être ridicule aujourd’hui (dimanche), ça aurait été dommage”. Mathis Lacroix n’avait pas pris le temps de s’entraîner spécifiquement sur le circuit, “mais je l’avais quand même déjà bien en tête après l’avoir fait l’an dernier. Ça revient vite”. Alors que le soleil avait pratiquement toujours été présent dans les cross du sud-est depuis les premiers rendez-vous du calendrier, et que les températures étaient souvent (bien) au-dessus des normales de saison, il a cette fois-ci fallu se couvrir, par 12°C maximum au cœur de l’après-midi et sous un ciel tout gris. “Je préfère ces conditions-là car sur les derniers cross, c’était tout sec alors c’était plus compliqué de faire la différence techniquement. Là, ça glissait bien, sans être trop boueux non plus. C’était top”.
Cette épreuve régionale était, malgré le contexte familial, avant tout “une préparation” pour la prochaine double manche de Coupe de France, à Camors (Morbihan). “J’aimerais rentrer dans les 40. Sur les premières manches à Nommay, c’était vraiment compliqué car je n’avais absolument aucun point et je partais en onzième ligne ! Au départ, forcément, c’est un chantier. J’ai fini dans les 60 à Nommay, ça me met dans la grille de départ, je devrais partir d’un peu moins loin. J’espère remonter au fur et à mesure de ces courses nationales”.