Enzo Briand : « C’est dur »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Enzo Briand devrait être plein de joie à quelques semaines de débuter sa carrière chez les professionnels. Mais le coureur du CIC U Nantes Atlantique est dans le doute, la faute à une douleur à un genou qui l’empêche de s'entraîner correctement depuis la reprise. L’Espoir première année essaie de s’entretenir avec de la natation, du gainage et de la marche. “C’est impossible pour le vélo, confie-t-il à DirectVelo. Je tente, puis j’arrête trois-quatre jours avant de réessayer. Je fais 300 bornes par semaine. Ces deux dernières semaines, j’ai fait 1h30 de vélo”.

Pour l’heure, personne n’arrive à savoir quel est vraiment le problème. “J’ai été voir l’ostéo, le docteur de l’équipe, un rhumatologue…”. Il a prévu huit séances de kiné et de passer une IRM si le mal persiste. Une période forcément difficile pour le Breton. “Je ne sais pas quand je pourrai reprendre le vélo, ça peut être dans une semaine comme dans six mois. C’est dur. Tu te poses des questions, c’est la plus grosse saison de ma vie qui arrive. Ça va sûrement être la plus difficile et tu ne peux pas bien te préparer…”.

« ÇA M’A FAIT DU BIEN »

Enzo Briand a eu pendant la semaine une éclaircie avec une sélection au stage à la montagne de l’équipe de France Espoirs. Une belle bouffée d’air. "Ça m'a fait du bien, on est avec les copains, on rigole, ça passe vite”. Lors des différentes activités, il n’a eu aucune gêne au genou. “J’avais mal un petit peu au début quand je marchais et après cinq-dix minutes, ça allait mieux”. Il va prendre part à partir du lundi 9 janvier au stage de sa formation à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). “Il y aura le docteur de l’équipe, on verra comment ça se passe”.

Le Costarmoricain a été l’un des meilleurs Juniors français en 2022, avec une 8e place au Challenge MorphoLogics DirectVelo (voir son palmarès). Mais sa saison n’a pas été un long fleuve tranquille. “Le bilan est mitigé. J’avais bien démarré mais ma seconde partie de saison a été compliquée, surtout de juin à fin août. J’avais une grosse fatigue avec les déplacements, c’était vraiment dur”. Après un stage à Tignes (Savoie), il espérait pourtant attaquer fort l’été mais lors de l’Ain Bugey Valromey Tour, il avait abandonné dès la première étape. “Quand tu vois que tu n’arrives pas à suivre dans la première bosse, tu prends un gros coup au moral. J’ai sûrement dû avoir le Covid début juillet”. Il a pu ressortir la tête de l’eau en fin de saison. “Ça m’a redonné un peu de confiance pour aller chez les pros car c’est un autre niveau. C’était important”. Reste désormais à se débarrasser de son souci physique pour enfin profiter de la belle opportunité que lui offre la Conti nantaise. 

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