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Bordeaux-Saintes : « On ne va pas arrêter sur un échec »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Francis Patry a mal dormi dimanche soir. “J’ai mal vécu ce qu’il s’est passé. Ce sont six mois de travail qui s’envolent. Je suis désolé pour le public présent et pour nos sponsors qui étaient tous là de ne pas avoir pu leur offrir une arrivée”, confie à DirectVelo l’organisateur de Bordeaux-Saintes. Francis Patry pense beaucoup à Alexy Fouquet (Mayenne-V and B-Monbana), victime d'une lourde chute qui a entraîné l'arrêt de la course (lire ici). Il a eu au téléphone son directeur sportif Corentin Davy à plusieurs reprises pour prendre des nouvelles. “Il est dans un état stable, il est conscient. Il a du mal à se repérer dans le temps”, fait-il savoir.

Présent sur la ligne d’arrivée, située sur le Cours National de Saintes, Francis Patry n’était pas dans une voiture suiveuse au moment de la chute. Le président du jury des arbitres Olivier Rousseau a pris très rapidement la décision d’arrêter la deuxième manche de la Coupe de France N1 à la cloche. Un choix que comprend l’organisateur. “Je n’ai pas été consulté mais il a pris une très sage décision, assure-t-il. Je n’ai aucun reproche à lui faire, bien au contraire. Je veux d’ailleurs le féliciter. On ne laisse pas un homme à terre, au milieu de la route. Les coureurs et les véhicules ne pouvaient pas passer si on avait gardé le dernier tour. Tout était bouclé par les secours”.

« LES ARBITRES M’ONT DIT QUE JE N’AVAIS RIEN À ME REPROCHER »

Le président de Bordeaux-Saintes Cycliste Organisations a entendu certaines critiques sur le circuit final. “C’était le même l’an passé en Coupe de France N3 et il n’y avait pas eu de problème avec encore 70 coureurs dans le peloton. Il y a beaucoup de chutes ces derniers temps sur les courses, ça devient fou”. Côté sécurité, grâce à la présence de la gendarmerie, des motos civiles et de nombreux signaleurs à pied, il n’y a eu aucun couac sur l’une des rares courses Élites avec une partie en ligne de 140 kilomètres et un circuit final dessiné dans une ville de plus de 25 000 habitants. “Les arbitres m’ont dit que je n’avais rien à me reprocher. Les coureurs étaient passés à quatre reprises là où il y a eu la chute, ils le connaissaient”.

Bordeaux-Saintes, qui compte à son palmarès André Darrigade, Marc Gomez et Raymond Poulidor, est l’une des épreuves les plus mythiques du calendrier amateur. Cet arrêt prématuré va-t-il remettre en cause le futur de cette épreuve aux 85 éditions ? Francis Patry n’a pas de doute sur l’avenir d'une course qui a accueilli dimanche un très nombreux public sur le circuit final. “On ne va pas arrêter sur un échec”. Il est déjà prêt à repostuler pour accueillir une manche de la Coupe de France. “On verra si on garde ce circuit final. On va peut-être le revoir, mais ce n’est pas facile en ville”, rappelle-t-il.

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