Séverine Eraud - tout à gauche sur notre photo - ne gardera pas un grand souvenir de sa cinquième Flèche Wallonne. Ce mercredi, la néo-sociétaire de la formation Cofidis est tombée dès le début de la Classique ardennaise. “Il n’y a rien de grave, rien de cassé, mais je me suis quand même fait mal au genou. Je suis repartie mais j’ai senti que ça n’allait pas trop alors je n’ai pas insisté. Je préfère assurer le coup et faire en sorte de pouvoir courir à Liège dimanche”, explique-t-elle auprès de DirectVelo.

DES INTERROGATIONS POUR 2024

Hors-délais à Paris-Roubaix, avant d’abandonner à la Flèche Brabançonne, à l’Amstel et donc sur la Flèche, Séverine Eraud est actuellement dans un rôle de coéquipière au sein de la Conti nordiste. “Mais ça me plaît aussi ! De toute façon, le début de saison n’est pas forcément une période que j’affectionne. Alors c’est plutôt logique comme ça, j’aurai des ambitions personnelles plus tard dans la saison”. 

Son passage du Stade Rochelais-Charente Maritime à Cofidis lui permet de découvrir des conditions de travail différentes. “C’est sûr que c’est peut-être un peu plus idéal ici même si je sais qu’au Stade, ils ont toujours fait tout ce qu’ils pouvaient”. Alors qu’elle est toujours liée à l’armée, l’athlète de 28 ans ne se projette pas à long terme. “Je ne sais pas si je continuerai ou arrêterai le vélo l’année prochaine. Je n’ai pas encore pris de décision, je me laisse jusqu’à juillet-août pour décider”. 

RETOURNER AU TOUR DE FRANCE

Pas question de se mettre la moindre pression pour autant. Ni quant à l’avenir, ni par rapport aux ambitions sur le vélo. “Je veux surtout me faire plaisir. Le niveau est de plus en plus élevé, je sais bien que je ne peux pas faire partie des meilleures mondiales ni rivaliser sur les plus grosses courses”, promet celle qui avait été sacrée Championne d’Europe puis Championne du Monde du contre-la-montre chez les Juniors, il y a maintenant dix ans, en 2013. “J’ai peut-être encore une petite marge de progression car je n’ai pas toujours été dans de bonnes conditions pour performer, à cause de soucis de santé, de chutes… Mais je ne vais pas passer un palier énorme non plus, ni me chercher d’excuses. Tout ne s’est pas toujours passé comme je l’aurais souhaité mais ce qui est fait, est fait”.

À l’horizon, Séverine Eraud aperçoit notamment le Championnat de France contre-la-montre, qu’elle avait remporté en 2019. Avant, elle l’espère, une deuxième participation au Tour de France, sous ses nouvelles couleurs. “Ces prochaines semaines, il va falloir montrer que j’ai ma place, notamment sur les courses à venir en Espagne. Je veux prouver que je peux être un appui important pour nos leaders”.